TROUS SANS GRAVITÉ (une exposition de Jean-Marc Andrieu, Bernard Plasse, Arnaud Vasseux)
- Du 24/11/2014 au 06/12/2014
- Localisation : Galerie du Tableau
- Site de l'événement
Le secret de Monsieur Bernard Plasse
Après un séjour dans le Nevada, Max Ernst a peint de minuscules paysages d’un format de timbre poste qu’il nomma des microbes. L’ouverture de la galerie du tableau s’est faite avec un de ces microbes de Max Ernst. Aujourd’hui, dans cette pièce de seize mètres carré vous pensez voir des assiettes, des feuilles trouées ou tout autre objet. C’est étrange comme on voit rarement les choses qui sont devant nous. On les regarde, elles nous regardent, on les croise mais on ne les voit pas. Ah ! Voir ! Ces choses, l , devant vous, sont sûrement des messages. Le monde est farci de signes, même si les auteurs n’en connaissent pas tous les codes ni les clés. Il est difficile de savoir si ces messages sont tous cryptés. Il s’avère pourtant que nous avons souvent du mal les déchiffrer. Il faut faire avec ça. C’est notre monde. Mis part quelques outils, comme le voyage en space-cake (gâteau au cannabis), nous ne disposons pas encore de beaucoup de machines pour interpréter la réalité et ses multiples langages. Quand je me rends la galerie du tableau (coquille où Bernard l’ermite s’est infiltré l’arrache pour y élire bureau), je ne vais pas voir Monsieur Bernard Plasse ou des œuvres en particulier. Non, je vais plutôt participer une heure ou deux d’une longue action qui dure depuis des années. C’est une supposition. Tout le monde peut en faire autant. Il n’y a pas d’exclu. C’est ouvert aux passants. Peut-on supposer que quelqu’un ait décidé de mener une vie conceptuelle et qu’il ait fait de sa vie une performance sans le dire personne ? Pourrait-il y avoir un art conceptuel brut ? Les expositions dans cette galerie ne seraient que leurre et prétexte. Le principe ne serait pas l’unité, l’exposition, mais la suite, l’ensemble, le groupe. Chaque exposition s’ajouterait aux autres dans un mouvement continu. On peut donc prendre sa vie (l’enfance, l’adolescence, l’âge prétendument adulte, la vieillesse) comme une suite de performances. En ce moment même, en lisant ce que vous êtes en train de lire, oui, en lisant ce que vous êtes en train de lire, ne vous retournez pas, ralentissez votre respiration, ça y est, voil , c’est trop tard, vous êtes dans le dispositif. Jean-Pierre Ostende