Natures mortes. Paysages. Motifs extraits d’une vie toute fait péri urbaine, post industrielle, ultra commerçante et super communicante. Départementale, rase campagne, étendue champêtre. Bertrand SEGONZAC peint. Il peint, et se demande ce que cela peut bien signifier de peindre encore, aujourd’hui. Alors il en joue, de l’acte de peindre (comme de celui de dessiner ou de photographier). Il peint de grands formats. (Il construit ses châssis, même). Travaille geste, touche, densité, rythme, masses, lumières. Peinture d’une image. Peinture comme image.
Au BBB, l’espace est restructuré par un triptyque « plus grand que nature ». Bertrand Segonzac pense la peinture en termes d’installation. La hauteur de la toile enchâssée (plus de 5m) est volontairement supérieure la hauteur sous plafond, imposant de fait une installation surplombant le spectateur, qui lève les yeux pour entrer dans l’espace de la peinture. Celle-ci ne se donne voir qu’ la fin d’une circulation dans le lieu. Nous en voyons d’abord le châssis, massif, structures de bois renvoyées en écho la structure du plafond. Il ne s’agit pas tant de voir l’envers de la peinture, que du fait de pouvoir circuler autour ; il y a quelque chose de la sculpture dans cet objet-l , qui se pose comme présence dans l’espace.