Stage pratique de xylogravure à l’aquarelle – URDLA

URDLA propose régulièrement des stages de pratiques qui se déroulent pendant un week-end : centrés autour de l’une des techniques traditionnelles de l’estampe et animés par un imprimeur, Romain Gabaud. Pour la première fois, c’est à la xylogravure, que nous vous proposons de vous essayer.

En taille d’épargne, le travail de la main est déplacé. Son temps employé à dessiner et graver la ligne n’est visible qu’aplati dans l’empreinte qui le renverse, car seul le relief est imprimé : ce que la main a laissé intact. Si traduire une image en gravure peut être assimilé à un échantillonnage de la forme, de la couleur et même du geste, cet atelier de xylogravure propose le vocabulaire de l’encrage à l’aquarelle et de l’impression à la main – propre de l’estampe japonaise – comme moyen de contourner la binarité de la gravure ; un jeu de nuance et de transparence à même d’autrement témoigner de l’implication du corps dans un processus reproductible, où les participants sont invités à décliner les sursauts d’une variation au sein d’un travail sériel.

DÉFINITION
La xylogravure est la taille en épargne d’une matrice de bois. Elle est la plus ancienne des techniques de l’estampe et permettait déjà au Ve siècle en Orient, et dès le XIIIe siècle en Occident, la (re)production d’images en série et la diffusion d’informations (pieuses, politiques…) à grande échelle. Le graveur, fort de sa panoplie, canif, gouges et ciseaux, creuse autour de l’image en épargnant les lignes, les surfaces à imprimer. Seuls les reliefs de la planche sont encrés et font contact avec le substrat, la feuille de papier. Lorsqu’ils sont écrasés l’un contre l’autre par le cylindre de la presse, ou à la vigueur des mains de l’imprimeur — impression dite « à la cuillère » —, s’opère le transfert du symétrique inverse de la gravure, de son reflet sur l’estampe.