SQUELETTE de Fouad Bouchoucha et Stephanie Raimondi

Technè et Marseille Expos présentent dans le cadre du “Printemps de l’Art Contemporain” Marseille. Le mercredi 12 mai 2010 21h30 dans le hall de la Cartonnerie Friche la Belle de Mai. (41, rue Jobin 13003 Marseille) “SQUELETTE” de Fouad Bouchoucha et Stéphanie Raimondi L’installation Squelette (2009), constituée d’une série d’échafaudages entrecroisés et éclairés de façon aléatoire par un dispositif de néons, concentre notre attention sur le dispositif lui-même et son rapport l’espace environnant. Celui-ci est mis en tension travers un système sonore où l’artiste utilise une « batterie de test » pour enregistrer un pur signal électrique, déterminé par les capacités sonores du lieu, ses fréquences de résonance. Conjuguée aux éclairs intermittents des néons, cette diffusion sonore crée une pression acoustique qui fait vibrer les structures mêmes de l’espace, jusqu’ la saturation, l’image d’un cancer résultant du fonctionnement excès du système. Ce désir de travailler l’idée du son dans son abstraction même, de mettre en avant ses conditions de possibilité indissociables des caractéristiques de l’espace dans lequel il est diffusé, place le travail de Fouad Bouchoucha au-del des problématiques d’écriture, composition ou sampling sonores. Dans sa pratique, il s’agirait plutôt de placer le son autant dans un rapport l’espace (le rapprochant ainsi d’une pratique sculpturale), que dans une réflexion sur les formes que le son peut emprunter au sein de pratiques sociales et communautaires ( l’image de son intérêt pour le tuning de voitures). “L’intensité de certaines œuvres est telle qu’elles ne peuvent durer que le temps d’une performance. Un événement bref dont la force de frappe rappelle le hit and run, tactique de guerriers Vietcong qui consiste en une attaque éclair de l’ennemi suivie d’une dispersion subite dans la jungle. Dans le théâtre Grütli de Genève, un ronflement de basses fréquences se dégage d’un échafaudage imposant. Un bruit nocif se fait entendre par intermittence, une sorte de klaxon surpuissant émane de la structure osseuse sertie de néons laiteux, hommage au poème Squelette d’Heiner Müller.” Florence Ostende, Catalogue Magazine Fouad Bouchoucha vit et travaille Marseille. Aprés des études l’Ecole des beaux-arts de Marseille, auprés de Lucien Bertolina et Patrice Carré, il crée en 2008 le label “Le saut du tigre “ dédié aux plasticiens travaillant le sonore ou l’inverse des musiciens s’intéressant aux arts plastiques. Il a été en résidence Astérides et réalise actuellement le post-diplôme de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Stéphanie Raimondi vit et travaille a Paris. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon puis de Nice (Villa Arson) en 2008, elle réalise l’année suivante le post-diplôme “ALPes” la HEAD de Genève. Cette année, elle participe aux expositions Plattform 10 (Zurich), puis Mainvoid et Si la nuit tombe (Paris), deux premiers volets d’expositions du collectif “standard” dont elle fait partie.