Dates : Du 3 mai au 15 juin 2018.
Lieu : Galerie Lumière d’Encre,
47, rue de la République
66400 Céret
Vernissage : samedi 5 mai 2018 à 11H30.
Contact adresse mail : lumieredencre@free.fr
Site : http://www.lumieredencre.fr
Horaires : du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
et sur rendez-vous en dehors de ces horaires.
Entrée : gratuite
Visuels HD sur demande.
Artiste : Cynthia Charpentreau
Site : http://www.cynthiacharpentreau.com
Courriel : cynthia.charpentreau@gmail.com
Tél. : 00 33 (0)6 65 40 96 86
Présentation de l’exposition :
En 2004, l’agence spatiale européenne lance la sonde Rosetta pour recueillir des
données sur la comète 67P / Tchourioumov-Guérassimenko. Les comètes sont
des corps célestes composés en partie de glace d’eau qui, à l’approche du soleil,
se subliment en surface sous l’action du rayonnement solaire.
De la même façon, en travaillant avec le soleil comme source directe, (photogramme
solaire non révélé mais fixé), j’ai produit une collection d’images de comètes
imaginaires – corps presque incandescents interrogeant l’insaisissable et
le déchiffrage de l’inconnu.
Ainsi mon projet Rosetta célèbre-t-il d’une façon poétique et ironique, les vues
recueillies par la sonde spatiale. Ne pouvant aller moi-même dans l’espace, j’ai
découvert la possibilité d’imaginer/imager ce voyage des comètes à l’approche
du soleil. Irradiées, luminescentes, fragiles… Ces images ne sont pas le résultat
d’un véritable voyage spatial, et pourtant elles produisent un certain effet de réel.
Dans le cadre de la recherche scientifique, la photographie n’est pas seulement
un objet d’étude, elle a souvent valeur de preuve. Mes visions, créées avec les
moyens du bord – du papier et du soleil – interrogent la vérité de ces images qui
nous viennent from outer space.
Ce bricolage compose peut-être les éléments d’une rêverie permettant d’imaginer
d’autres façons d’incorporer à la réalité de la recherche spatiale une certaine
épaisseur d’humanité…
L’ingénieur cherche toujours à s’ouvrir un passage et à se situer au-delà, tandis que le
bricoleur, de gré ou de force, demeure en deçà, ce qui est une autre façon de dire que
le premier opère au moyen de concepts, le second au moyen de signes. […] Une des
façons… dont le signe s’oppose au concept tient à ce que le second se veut intégralement
transparent à la réalité, tandis que le premier accepte, et même exige, qu’une
certaine épaisseur d’humanité soit incorporée à cette réalité.
La pensée sauvage. 1960 Claude Levis-Strauss
Présentation de l’artiste :
Cynthia Charpentreau est née en 1986 à La Roche Sur Yon (85).
Elle vit et travaille à Paris.
Issue d’une formation art textile, Cynthia Charpentreau s’est engagée dans une pratique
photographique autodidacte en 2012. Les notions de temps et d’espace occupent ses
recherches à travers le sujet, la prise de vue elle-même ou la fabrication des images en
laboratoire. En regard à ses productions, la question de la représentation du sujet se
substitue de plus en plus au profit de l’exploration de l’image elle-même par l’emploi de
techniques photographiques anciennes (calotype, sténopé, photogramme…), et autres
manipulations expérimentales.
Cynthia Charpentreau ne cesse de pousser la photographie argentique à ses confins.
C’est principalement dans la chambre noire que ses sujets prennent vie, s’activent, se
révèlent par tout un ensemble de protocoles opératoires et chimiques. Elle photographie,
photocopie, découpe, ajoute, superpose, expose, recouvre… Ses photographies
font des allers-retours entre le négatif et le positif, créant des images dont on cherche à
comprendre la conception.
Cynthia Charpentreau explore le temps de ses sujets. Elle le subit aussi dans la temporalité
des techniques qu’elle explore. C’est le temps qu’elle découpe. Et dans le processus
argentique, ainsi qu’à l’intérieur même du geste, le temps est vivant.
En parallèle, elle a réalisé des commandes de reportages pour les Inrockuptibles et
pour Vacarme. Dernièrement elle a obtenue une carte blanche pour un reportage sur
le théâtre du Rond Point pour la revue Parage. En 2017, ses photographies ont été publiées
dans le programme annuel et dans le catalogue Loro de la Villa Médicis à Rome