Premier Prix de l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille Méditerranée ESADMM : Aldric MATHIEU
- Du 29/05/2012 au 23/06/2012
- Localisation : Galerie Gourvennec Ogor
Remise officielle du Prix mardi 29 mai à 18h00
La Galerie Gourvennec Ogor est heureuse de présenter le travail de l’artiste français Aldric Mathieu, premier lauréat du Prix de l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée ESADMM. Cette première édition récompense le travail d’un élève de cinquième année de l’ l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée.Un jury de professionnel de l’art contemporain a élu le lauréat parmi une sélection initiale de 33 artistes. Le Jury était composé de Corinne Brenet, Présidente de Mécènes du Sud, Jean-Louis Connan, Directeur de l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée ESADMM, Emmanuelle Gall, Journaliste culturelle – Télérama, Didier Gourvennec Ogor, Galeriste, Suzette Ricciotti, Collectionneuse, Frédéric Valabrègue, Critique d’art, Professeur à l’École des Beaux-Arts de Marseille Méditérranée Le Lauréat se voit ainsi récompensé par l’organisation d’une exposition personnelle dans le Project Room de la Galerie Gourvennec Ogor, Les Éditions du Tingre, Atelier de sérigraphie d’art « Tchikebe ! » offre par ailleurs au Lauréat du prix la possibilité de produire une édition sérigraphiée en relation avec le travail qui sera présenté dans le cadre de son exposition person- nelle. L’objectif annoncé de ce nouveau prix est de faire la promotion d’un artiste ayant fait sa formation artistique à l’École des Beaux Arts de Marseille, de lui faire profiter d’une expérience professionnelle dans une galerie privée, de l’accom- pagner dans sa démarche artistique et, autant que possible, de lui donner une opportunité de se faire connaître tant au niveau National qu’International. Dès l’année prochaine, les initiateurs du prix entendent développer cette action, notamment en essayant d’y associer les institutions locales (MAC, Frac, Fonds Communal d’Art Contemporain…) ainsi que d’autres structures marseillaises de l’art contemporain (Marseilleexpos, Art-o-rama…). ALDRIC MATHIEU « Il y a la peinture et il y a le lieu » La peinture doit réussir à faire avec ce lieu, ni s’y soumettre ni le dominer, mais faire advenir une nouvelle perception picturale de l’espace. La peinture ne s’efface pas, car c’est uniquement par ses qualités picturales qu’elle peut agir sur l’espace avec lequel elle existe. La peinture doit faire le mur: se sortir du cadre qu’est le tableau, ce morceau de conventions, de consensus, cette chose prétentieuse qui s’impose sans distinction à tout lieu, cherchant uniquement le confort de l’accrochage. Faire le mur : construire autrement, la peinture avec le mur se fabriquent de nouveau. Je commence par accrocher mes toiles ou modules au mur, les assemblant en rectangles ou fenêtres, et portes. Je les peins, c’est-à-dire je trace la forme, fenêtre ou porte, selon les couleurs qui correspondent aux formats accro- chés . Le dernier temps de mon travail est toujours à refaire : il s’agit de l’installation. Selon le lieu, ses dimensions, ses carac- téristiques, les modules seront espacés, laissés bout à bout, ou se chevaucheront. La peinture conserve la trace de la forme initiale, et les alignements de cette trace entre les modules sont respectés. Fenêtres / Portes : parce que ça se passe ici, entre ces murs. Pas d’histoire, pas d’image, pas de fuite : uniquement ce qui se fabrique entre la peinture, le mur, et nous. En regardant la peinture, on voit le mur. Entre ces deux éléments, il y a l’action de la peinture, et pour mettre cette action en jeu, il faut ouvrir la couleur, comme on ouvre une fenêtre aveugle qui nous renvoie à l’espace dans lequel nous sommes. Ce que nous croyions être un passage est révélé être une pièce où l’on s’arrête pour voir, pour habiter.