peace factory

Peace factory dans le travail de LO-renzo, la palette est la métaphore d’un véhicule capable de transporter des gens, des objets mais aussi des idées. ce véhicule est une métaphore de l’art. la « palette-art » est donc ce qui transporte les javelots, les soutient, mais c’est aussi ce qui nous protège ou ce qui pointe les choses du doigt (rose) de l’artiste ; ce qui les met en scène. la palette-art montre une industrie de la paix par les armes. elle remet de l’incertitude, du questionnement et de la poésie l où on ne l’attend pas. cette palette est la fois un mur, un bouclier et un territoire.les thèmes les plus fréquemment explorés par LO-renzo sont liés des surfaces terrestres précisément délimitées et leur défense, une sorte d’état de guerre permanent, l’entretien d’un territoire privé et protecteur, la construction d’abris l’échelle d’un corps. ils résonnent tous avec son désir équivoque par rapport l’histoire de l’art : il veut la fois faire partie intégrante de cette histoire aux côtés d’artistes immortalisés dont il appelle volontairement la filiation et en même temps défendre son individualité coûte que coûte pour ne pas se retrouver réduit néant par cette histoire qui avale et qui digère les artistes.ici, peace factory est une installation qui met en oeuvre les éléments essentiels de son vocabulaire plastique et de sa posture artistique. cette pièce se déploie en effet dans l’espace et reprend le motif du marquage (rose) d’un territoire et de sa défense ainsi que de l’utilisation de la double métaphore du transport et du projectile. il porte un regard ambivalent et poétique sur un monde lui-même ambivalent : la paix est le produit de la guerre. cédric vilatte (commissaire d’exposition et critique d’art)

co-production le mètre cube – le jardin d’hélys – agence culturelle départementale dordogne-périgord

partenaires shamwari – confluences – conseil général de la dordogne