Pas Vu Pas Pris – Séverine Hubard

Peut-être plus encore que des sculptures, ce sont des constructions tridimensionnelles que l’artiste Severine Hubard réalise. Elle utilise en effet les règles et matériaux usuels du bricolage pour en faire ce dont elle a besoin, non ce quoi ils sont normalement destinés. Touche tout (installation, photographie, film, dessin, sculpture, etc.), Severine Hubard est de ces artistes qui, au del du concept, se plaisent “mettre les mains dedans” (la pâte, le cambouis, etc.).

Qu’il s’agisse de grandes constructions comme son labyrinthe en portes et fenêtres de récupération, de motifs décoratifs réalisés la défonceuse ou encore de petits moulages… son travail met chaque fois en œuvre une méthodologie spécifique (langage technique…) qui, dans le même geste, dérègle la fois la grammaire propre l’expression artistique et les notions d’échelle et d’espace. En prenant ainsi en compte la vie telle qu’elle semble organisée Séverine Hubard propose une réalité hallucinée, la sienne propre agencée selon son propre Désir, invitant par la même le spectateur se laisser dérouter, déséquilibrer… Subvertir en un mot.

En résidence Alençon depuis le lundi 21 mai pour un mois, Séverine Hubard réalise une installation in situ : un décor et son envers qui mettront en perspective la galerie des Bains-Douches comme jamais elle n’a été investie jusqu’alors.

En outre elle montrera deux pièces (la sculpture « Hyacinthe descendue de l’arbre » et le film « Un jour ») lors de la quinzaine radieuse de Piacé, dans le cadre d’un partenariat inaugural entre les Bains-Douches et Piacé le Radieux, Bézard-Le Corbusier.