Paola VODICKOVA ose la peinture expérimentale 3D
- Du 12/06/2024 au 07/07/2024
- Localisation : Galerie d’art Rendez-vous
- Site de l'événement
- Organisateur : Sculi
La recherche de beauté, d’harmonie et de rythme accompagne Paola toute sa vie. Très tôt l’artiste exprime son intérêt pour la peinture et la sculpture, mais pour une question de moyens Paola s’adonnera pendant des années à la photographie en milieu naturel, façon d’éterniser un instant sublime où la beauté se manifeste par la parole implicite.
Paola crée, façonne, détourne, joue avec ce que la vie a placé sur son chemin. La quête d’harmonie et d’équilibre se révèle constitutive de son être et inhérente à sa façon d’aborder les mondes traversés – entre Prague et Paris.
Philosophe, psychologue clinicienne, psychothérapeute et psychanalyste, Paola a exercé au sein de crèches, auprès des enfants et adultes handicapés mentaux, en pédopsychiatrie et en cabinet privé de psychanalyse adulte, en alternant et associant des contextes tout au long de sa carrière. De prime abord contrainte à la conquête de sens des maux à travers les mots, elle est ensuite portée, au contact des enfants autistes, vers l’exploration d’autres modes conceptuels via le corps et les symboles. Paola comble là un besoin de se nourrir au-delà du cadre restrictif : maux mal dits versus mots maudits. Elle a mis son psychisme au service d’autrui sa vie entière en explorant la voie instituée de la parole comme accès universel au sens et prend récemment la liberté de s’exprimer par sa propre voix/voie …
En dérivatif de l’effort psychique et intellectuel, à 45 ans, elle rencontre la sculpture – 3 ans d’atelier modelage et sculpture avec le modèle vivant. C’est la joie, Paola s’immerge pour les nuits entières dans la sensualité de la matière- terre. La peinture doit attendre encore…
Trois années avant son départ en retraite, Paola autorise son rêve d’enfant d’advenir. Elle travaille successivement dans des ateliers de peinture hébergés par la MJC de Montmirail et à La Palette de l’Orbais l’Abbaye, apprend et développe son individualité créatrice.
Mais le temps manque désormais pour l’entraînement et la technique. Paola se distingue alors par une approche créative très personnelle, sa démarche la conduit à créer surtout par expérimentation.
Le départ en 2023 d’un être cher à Paola emporte avec lui ses pigments, le point d’équilibre achoppe, la couleur se dissipe. De l’impossibilité de peindre émerge progressivement le désir, l’urgence de créer, comme si la vie en dépendait. Passant par le détour de modelage en pâte blanche, le déclic se produit- et c’est de nouveau la joie lorsque les fonds et les reliefs blancs prennent corps, ombrés et lumineux, démultipliés à l’infini en un tout oxymorique et/ou fusionnel selon le moment interprétatif. C’est la liberté absolue et du créateur et du spectateur.
Les ombres, bien qu’elles ne puissent exister sans la lumière qui leur est essentielle – et inversement – semblent se suffire à elles-mêmes tant elles peuvent être appréhendées selon qu’elles désignent, ressemblent ou évoquent un référent à éclairer. Ces œuvres à la complétude indéfinie, non définie, résonnant avec le hors limite voir avec l’infini, sont autant les clins d’œil de l’inconscient à l’inconscient.
La quête de Paola se déplace vers le « hors parole », empruntant la voie sensible et symbolique. Le symbole, s’il porte l’arbitraire comme le signe, pourrait permettre un accès plus direct au psychisme, confinant ainsi à la dimension spirituelle de l’être. Dès lors, la communication verbale se transmute en communication des âmes.
Désir de transcender la parole immanente.