Nus
- Du 11/10/2012 au 17/11/2012
- Localisation : Galerie Pascal Gabert
- Site de l'événement
La Galerie Pascal Gabert présente sa deuxième exposition de Jérôme Tisné intitulée « Nus ». Cette exposition est une série de photographies en atelier, la lumière du Nord dans les mêmes conditions que les premiers photographes. Les photographies sont, pour la plupart blanches sur blanc ou noires sur noir, faites avec une chambre photographique 20×25 cm sur film Polaroïd couleur.
Dans l’atelier de Jérôme Tisné Au grand jour, au Nord, l’immense atelier de Jérôme Tisné s’ouvre la beauté. La lumière est au centre, est le centre : Je tiens retenir la lumière, où que j’aille, dit Jérôme Tisné, la lumière a une température de couleur, dit-il encore. La lumière, pour lui, est une cause, il la défend où il passe, il cherche, l’infi ni, l’accord entre le ciel et la terre, entre la réalité et le rêve, «entre les actes», bien sûr. Accords, Variations, Inventions, son travail répond ce qu’écrit Novalis : «Le monde est rythme, qui a le rythme a le monde». Jérôme Tisné est photographe, on peut penser qu’il est un peintre – visuellement, où serait la différence? A l’oeil, de près, peut-être, ou au toucher, au contact et au poids de la matière. Mais ici, dans son atelier, aujourd’hui, Jérôme Tisné apparaît comme le peintre de ses photographies. Certaines d’entre elles (96 x 120), il les montre, en oblique, sur l’un des murs, les autres (40 x 50), sont posées sur de longs tréteaux devant les fenêtres. Toutes sont des Nus, en apparence blancs et noirs, mais le blanc n’est pas si blanc, ni non plus le noir, et la lumière – lignes de soleil, de fl amme –, fi ltre parfois, légère, très légère. Et le Nu est un corps – pas de visage –, un corps de dos ou de profi l, un corps debout, silhouette altière, un corps enlacé sur soi, d’un mouvement, ou d’un geste. Autour du corps, sur le corps, grâce au corps, la beauté se déploie. L’atelier de Jérôme Tisné est une maison qui semble agrandir l’image, et donne chaque objet sa profondeur de champ. Partout des verrières et leurs habits, des rideaux blancs, noirs, et des baies vitrées avec leurs cadres, dessinant des ombres pour l’accueil des lumières. Au fond de l’atelier, un appareil veille : la chambre des films Polaroïd (20 x 25), la mère de toutes les apparitions, comme une araignée géante, avec la tête en accordéon, probablement habitée par la sagesse de Maître Yoda, surgie de la Guerre des Etoiles. Yvonne Baby