Noémie Goudal / Telluris

Noémie Goudal / Telluris

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La galerie Les filles du calvaire a le plaisir d’annoncer l’exposition personnelle de Noémie Goudal, Telluris.
Depuis ses débuts à Londres au Royal College of Arts et à la St Martins school, Noémie Goudal a opté pour la manipulation des images. Entre géographies réelles et géog¬raphies construite, elle explore le rapport de la nature à l’artificiel, de la science à l’imaginaire, du construit à l’inventé. Dans une réalité alter¬native qui défie les lois de la perspective, ses photographies redefinissent un paysage à travers des installations qui explore chaque strate de l’image. Ces conceptions volumiques, pareilles à des sculp¬tures, sont implantées dans la nature avant d’être photographiés. Elle réunit ainsi, au sein d’une même image, plusieurs territoires encourageant délibérement la réconciliation entre le réel et l’inventé.

Le rez-de-chaussée, Noémie Goudal présentera sa dernière série, Telluris, réalisée au printemps dernier dans le désert californien, ainsi qu’une installation in situ dans le puit reliant les deux espaces de la galerie.

Dans cette série, l’artiste incruste au paysage des structures cubiques. Ces cubes, inspirés des décors des montagnes fictives et de leur charpente interne, évoquent les ‘monts’ sacrés des mythes et légendes. Comme un personnage de René Daumal dans Le Mont Analogue, Noémie Goudal part à la recherche symbolique des montagnes et explore une nouvelle typologie de forme, celle du cube. Si Telluris revient sur la charge mythique de ces espaces, le corpus cite aussi les théories anciennes de la forma¬tion du relief de la Terre, cette géomorphologie à l’origine de nombreuses spéculations. Dans ses compositions, Noémie Goudal retient et condense l’imaginaire que le mythe et la science stimulent. Encore une fois, le paysage devient psychique et naît d’une construction mentale que l’artiste tente d’anticiper.
Au centre de l’espace d’exposition, entourée de la série photographique, s’élève l’une de ces installations cubiques. Réadaptée pour l’occasion, cette imposante sculpture de bois invite le visiteur à entrer, non seulement dans le processus de création des images, mais également dans l’expérience sensorielle et mythique voulue par l’artiste.

Motivées par cette recherche constante d’imbriquer la fiction et le réel, les photographies de la série Southern Light Stations (2015 – 2016), présentées à l’étage de la galerie, reflètent la perception que l’humain a du ciel et les représentations qu’il y projette. C’est la première fois que l’ensemble de la série est ainsi réuni. Cette série, inspirée des cosmogonies anciennes et de l’histoire de l’astronomie oscille entre deux référents : la science et le mythe. Elle mêle étroitement des recherches sur les théories scientifiques. Noémie Goudal construit ici d’imposantes installations faites de matériaux comme le papier, le miroir, le bois. Suspendues dans le ciel, surplombant des points de vus élevés ou dans des lieux isolés, les structures tendent à questionner l’intangible nature de la voûte céleste. Longtemps considérée comme le miroir des troubles terrestres, elle est aussi la plus haute expression du sacré.

Ce procédé met en relief la réunion d’es¬paces fictionnels qui permet aux images d’offrir de nouvelles perspectives à la toile photographique. Supprimant délibérément la réconciliation entre le réel et l’inventé, les constructions activent les imaginaires en point de glissement du récit à l’espace de fiction.

Enfin, la vitrine, nouvel espace sur rue de la galerie, est transformé en véritable atelier où l’artiste présentera ses recherches sur sa future série Terrela, Ses recherches et ses essais s’y exposent et témoignent de l’obsession de l’artiste à chercher de nouvelles formules.

L’exposition à la galerie sera suivie en 2018 d’exposition personnelle au Finnish Museum of Photography d’Helsinki en Finlande et au Fotografiska Museet en Suéde.

Née en 1984 à Paris, Noémie Goudal vit et travaille aujourd’hui entre les capitales française et britannique. Diplômée du Royal College of Arts et de la St Martins school, elle a reçu de nombreux prix dont le Prix HSBC en 2013 et le RCA SustainAward en 2010. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives, comme à la Saatchi Gallery de Londres en 2012 et au Pavillon de l’Azerbaïdjan lors de la Biennale de Venise de 2015. Le travail de Noémie Goudal a également fait l’objet d’expositions personnelles, notamment à la New Art Gallery Walsall en 2014, au FOAM d’Amsterdam en 2015, à la Photographers’ Gallery de Londres à l’automne 2015, au BAL à Paris en 2016 et à l’abbaye de Jumièges en 2017

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