Mathématique des corps

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Mathématique des corps» Fernand d’Onofrio expose pour la première fois Strasbourg, une vingtaine de peintures

La bio

Fernand d’Onofrio est né en 1963 Guebwiller dans le Haut-Rhin dans une famille d’immigrés italiens. Il découvre le dessin et la musique l’école et remporte l’âge de 8 ans le premier prix de dessin de son école, une étape qui marquera le début de sa passion pour le dessin et la peinture, auxquels il commence consacrer une grande partie de son temps libre.

En 1978 il présente pour la première fois son travail au public. Quatre ans plus tard, il expose au Grand Palais Paris, puis la galerie Centaure.

En 1984, la société d’assurance AGF l’invite présenter ses œuvres son siège lyonnais. D’Onofrio s’initie un nouveau matériau de peinture, l’acrylique et ne cessera plus de puis d’explorer toutes les possibilités de cette technique. Les expositions vont ensuite s’enchaîner, et il intègre en 1989 un groupe d’artistes internationaux situés sur la zone des trois frontières.

En 1991, il part aux USA où il restera huit ans. Il s’y confronte la communauté artistique de Philadelphie, Chicago et New-York. Il y expose mais il aura aussi une période de vaches très maigres, en 1993, où il peine survivre de sa peinture. A force de travail acharné et de rencontres heureuses, il rebondit et réalise un an plus tard une gigantesque fresque pour la société World Paper Chicago.

En 1996, il expose au Elmhurst Museum puis réalise une peinture qui rejoindra la mission spatiale franco-russe Cassiopée via la spationaute française Claudie Haigneré.

Au début des années 2000, il réalise l’affiche qui inaugure le festival de film River Run New York et la totalité des deux expositions de l’artiste présentées en 2002 et 2003 au salon d’art international de Madrid sont acquis par la société mexicaine Corona.

Il expose ensuite simultanément New York, la galerie Tama (Manhattan) et la galerie Henry Gregg (Brooklyn).

Après un premier voyage au Maroc, il retourne deux ans plus tard dans ce pays, invité par la Villa des arts de Rabat et expose avec deux autres artistes marocaines pour une manifestation intitulée Chorégraphie solaire. Il est ensuite invité par les organisateurs du festival de film de Dubaï¨pour réaliser une performance exécutée sur un très grand format.

En 2009 et 2010, il expose successivement Casablanca au Maroc, Brooklyn New-York et dans le port d’Hammamet en Tunisie et Annecy.

En 2011, il est désigné peintre officiel pour la candidature d’Annecy aux jeux olympiques d’hiver 2018 et y présente en février, la toile réalisée pour l’occasion.

L’artiste et son œuvre

Autodidacte, Fernand d’Onofrio a été marqué par des peintres comme Dali, Francis Bacon et Anselm Kiefer. Du premier, il a gardé une approche hyperréaliste

pour traiter des sujets oniriques, puis abstraits; celle du second dans ses nus qui s’éloignent de toute mièvrerie en montrant des corps la chair pétrie et aux muscles tendus et et celle du troisième dans la taille des toiles mais aussi la recherche sur la texture et le traitement de la matière.

L’artiste n’a eu de cesse par un travail acharné d’affirmer sa place dans le monde de la peinture mais aussi de revendiquer sa vision du monde qui l’entoure et des thèmes qui le travaillent. Il est ainsi obsédé par le thème du cercle, de l’ouverture, mais aussi du maillage, « qui permet de voir la vie travers », une façon d’exprimer sa soif d’accéder d’autres mondes que celui dans lequel il est né; d’autres sphères, dont certains ont essayé de lui fermer la porte, comme lorsqu’il a été refusé jeune par l’École des beaux-arts de Mulhouse; des mondes qu’il a pourtant découvert jeune, grâce une institutrice qui lui a ouvert les portes des arts. D’où aussi son obsession de la dualité des choses: « J’ai besoin de faire se rencontrer des opposés ».

Ce qui frappe en voyant les œuvres de Fernand d’Onofrio, c’est son expression extrêmement sensuelle et parfois assez violentes. Ses toiles donnent une impression de profondeur, d’un relief mouvant, agité, par ses étoffes froissées qui tissent des mondes enveloppés de fragments de voiles prêts être soulevés par un souffle. Ou alors percés d’ouvertures qui donnent voir sur un ailleurs peine entraperçu mais qu’on pressent profond et riche, mystérieux et fascinant, effrayant et attirant. Ses dernières peintures donnent envie de les toucher, de les palper mais aussi de plonger derrière leur surface pour se perdre dans un nouvel espace qu’on imagine enivrant.

Fernand d’Onofrio aime partager son amour de la peinture. Dans son premier atelier Guebwiller, il a organisé des débats sur l’art et sa nécessité sociale. Il a exposé ses œuvres au centre hospitalier de Rouffach dans le cadre de l’opération « Culture l’hôpital ». Il est aussi allé la rencontre en 2004. de lycéens de Guebwiller pour présider leur jury littéraire « Délire de lire », évoquer ce qu’est la création pour un artiste et répondre leur nombreuses questions. Enfin, il a écrit un livre d’art « Perioste » qui retrace son parcours et l’évolution de sa peinture entre 1978 et 2000.

Le projet de Strasbourg

A l’occasion de la première exposition de Fernand d’Onofrio Strasbourg, portée par un petit groupe de personnes* autour du peintre, une conférence débat sur la défiscalisation et le prix des œuvres d’art se déroulera le jeudi 19 mai.

Il s’agit par cette manifestation de faire connaître la fois le peintre mais aussi d’encourager des entreprises investir dans l’art contemporain en s’appuyant sur les possibilités de défiscalisation liées l’achat d’une œuvre d’art.

La soirée de la conférence accompagnée d’un cocktail sera réservée sur invitation uniquement des chefs d’entreprises ou des décideurs ayant les moyens d’acheter des œuvres d’art pour leurs entreprise.

L’exposition se déroulera salle de la Bourse Strasbourg, du 24 au 29 mai 2011. La soirée conférence le 26 mai partir de 20 h. Elle donnera lieu l’édition d’un petit catalogue de l’exposition présentant la fois les œuvres exposés de D’Onofrio mais aussi les noms et logos des sponsors qui ont accompagné le projet.

(*) Comité d’organisation: Fernand d’Onofrio, peintre; Carmen Boisrame, attachée artistique; Didier Spitzer, Dial, expertise comptable; Jean-Claude Mériot, courtier en assurances, Frédéric Coulet, chef cuisinier; Jean-Louis Harnish; Geneviève Daune-Anglard, journaliste, Christine Art Photographe.

Extraits de presse propos de Fernand d’Onofrio

L’Alsace 2009 « L’artiste est dans l’explication, pas dans l’ostentation »

Le Figaro 11 novembre 2006 « La technique picturale fétiche de D’Onofrio, c’est le maillage » propos d’une exposition « Red Autumn » du peintre la galerie Tama TribeCa, un quartier de Manhattan (Triangle below Canal street)

Le Matin du Sahara et du Maghreb, 6 décembre 2006 « Fernand d’Onofrio a déserté depuis longtemps la chapelle des peintres conventionnels » « Il produit une œuvre qui ne cesse de nous interpeller ».

DNA Mai 2002 « Ambres, rouges, orangés mais également verts tendres, les acryliques des fonds sont travaillés inlassablement, riches de matières et de formes spontanées, témoins d’une grande aisance technique et gestuelle. »

L’Alsace, mars 1996 « L’art pictural de Fernand d’Onofrio est tout en énergie humaine ou animale, en travail avec la matière originelle. » « Pour le peintre, il s’agit de tout séquestrer, tout emprisonner en soi avant de d’exprimer ». « On peut relever la fréquence quasi obsessionnelle d’un symbole fondamental, le cercle. »

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