Marguerite DESOMBRE

Marguerite DESOMBRE

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Extraits :

“Marguerite Desombre nous invite parcourir, sa suite, les étapes insolites d’un voyage sans fin au pays des songes. Démarche onirique s’il en fut, en dépit de constantes références aux données du réel. De son propre aveu, c’est en toute connaissance de cause que l’artiste s’est abandonnée, dans un premier temps,aux caprices du hasard. Tout est parti d’une tache de couleurs – la gouache exclusivement – fragmentée en d’autres taches qui, dûment travaillées, triturées, raffermies, tandis que le tableau s’organise, finissent par devenir figures. Figures est, semble-t-il, le mot qui convient, puisqu’en définitive ce sont de têtes humaines, ou des formes animales, qui émergent du limon originel. Certes l’emprise des grands visionnaires de l’école flamande, des Bosch, Breughel, Patinir, n’est pas contestée dans la formation de Marguerite Desombre, prédisposée par nature émigrer dans leur étrange patrie. Ainsi revendique-t-elle notamment Arcimboldo et se réclame-t-elle de ses combinaisons magiques de fruits et de légumes mais composées, par elle, de la faune et de la flore marines, de poissons, de coquillages et d’algues, dessinés avec la même maîtrise dans le trait, la même netteté dans le graphisme que les autres oeuvres d’une artiste dont la fréquentation d’un univers imaginaire n’a nullement obscurci le regard”. Jean-Marie Dunoyer – 1994

“Dans ses véritables fresques d’une humanité, de l’Humanité, semée dans les temps et les espaces d’uneétendue qui l’élève et l’effare la fois, Marguerite Desombre réussit parfaitement exprimer l’originalité, la personnalité, les élans et les limites de chacune des vies que son pinceau lui confie. Des vies, chacune unique mais liées aux autres par les exigences de la condition humaine, c’est dire de la vie en Société. Tous dans le même bateau mais cependant tous des destins différents, même s’ils sont liés. La matière même est identique dont sont faits la terre et ses montagnes, la mer et ses rochers, les cités et leurs édifices, les visages des hommes, les animaux et jusqu’aux vents. Marguerite Desombre a raison: mêmesouffrante, l’humanité est tout la fois le contenant du monde et son contenu. Rien hors d’elle. Par la maîtrise avec laquelle, dans tout ce tumulte vivant, elle donne vie la gouache, l’artiste réussit conférer de la douceur, du velouté, de la grâce, fragile et inspirée, comme toutes les grâces, ses personnages parfois plus mystérieux que les masques qu’ils portent.
La richesse de ses traits et de ses couleurs, ses enchevêtrements esthétiques, ses foisonnements contrôlés, les palpitations qui animent la structure même de ses oeuvres témoignent combien Marguerite Desombre estattentive l’épaisseur métaphysique des hommes et leur destin”. Jean-Yves Defay, Consul Général de France -1998

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