Lise Stoufflet Dessins
- Du 10/06/2010 au 29/07/2010
- Localisation : Galerie Depardieu
- Site de l'événement
Lise Stoufflet : vernissage le 10 juin partir de 18h en présence de l’artiste exposition jusqu’ fin juillet 2010 Pour cette première exposition Lise Stoufflet nous plonge dans un univers étrange, associations d’images étonnantes, parfois dérangeantes ou même absurdes… Pour elle, dessiner est un jeux et une jouissance. Elle joue avec les compositions, le trait, assemble souvenirs, animaux, objets du quotidien… L’humain n’est ici pas présent, mais il n’est jamais loin. Elle jouis dans l’acte même de dessiner : sachant de quoi il retourne devant une feuille blanche, elle pointe son crayon face ces êtres et objets improbables se profilant sous les airs de ses mouvements, ses mains se concentrent dans le chaos le plus organisé qui soit. Son trait s’entend comme une musique souvenirs, animaux, objets du quotidien, croisements, dédoublements, le son est aussi une forme, un trait, tiré par les cheveux ? son Oeuvre ? Il y de la théâtralité dans la disposition et dans l’échelle qu’elle choisit pour ses sujets et objets oniriques, parfois teintés d’une approche médicale, mais non-scientifique. Disons plutôt qu’elle chasse par amour, portant son crayon dans le dos en guise de fusil et son ceinturon bien accroché avec ses mines de rechange pour nous offrir, par moment, une nature morte vraiment morte mais bien vivante ! comme en témoigne ce dessin “Reliques, reliquae, «ce qui reste»”. Tendance pour l’exposition directe, le face face (le face l’âme ?) ; mise en scène anarchique ; proche d’un monde non-contrôlé ; quotidien universel ; foisonnement de notre époque qu’elle couche sur du papier d’âme. Peu importe qu’on comprenne quoi que ce soit, on peut y voir ce que l’on veut, ce qu’elle même ne voit pas, images énigmatiques issues de son imagination bouillonnante qui attisent notre curiosité.
Mais est-il possible de la comprendre travers ce qu’elle dessine ? Dévoile-t-elle ses pensées, ses rêves, ses fantasmes ? « J’aime que l’on voit dans mes dessins, une expression de névroses personnelles, l’idée d’auto-psychanalyse dans l’acte de création, cette partie de ma personnalité et de mon histoire qui pourrait s’immiscer dans mon travail. Cependant mon objectif n’est pas de parler de moi, ni de me dévoiler, je préfère que le spectateur ressente devant mes dessins ce que son histoire et ses propres souvenirs l’incitent ressentir. S’il pense voir des dessins tirés de rêves, cauchemars ou angoisses qui me serait personnels, il ne doit pas perdre de vue que tout comme un auteur romanesque, je peux aussi m’inventer des névroses. » Pas de complaisance chez elle : “L’acte de dessiner est une tentative pour sauvegarder une image. Cela soulève la question de la présence et de l’absence, lutte obstinée contre l’effacement de la mémoire et donc, dans un sens, contre la mort. Dessiner quelque chose, c’est assurer sa survie.” Contre la mort, oui, en cela je pense Topor qui ne se posait pas en défenseur de ses propres images fortes. C’est juste un jeux d’images, de hasards et tout résulte de la condition humaine ; travailler contre elle c’est aussi “tuer la mort” imposée par les plus hautes autorités de notre siècle. Et, partir de l , par le sourire du créateur face la morosité transcendée dans un travail pictural violent et/ou théâtral, onirique, la mort apparaît sous un angle moins agressif, moins officiel, plus personnel, tragique mais unique. Lise Stoufflet, artiste tombant comme dans chaque grêlons que le ciel offre la terre, offre un condensé de ce hasard divin que seul l’orage peut concocter. Libre vous de cueillir, de cultiver selon votre esprit, ses petits bouts de miroirs brisés, dispersés amoureusement. Ses dessins sont des énigmes irrésolubles. C’est l tout l’intérêt de sa démarche : « J’ai cette volonté de laisser une trace pérenne d’images éphémères, volatiles, passagères qui viennent de notre quotidiens, de nos pensées, de nos souvenirs. » Texte : Perrot Anthony Citations: Lise stoufflet” Lise Stoufflet, née en 1989, lauréate du prix FID 2010 (Foire Internationale du Dessin dirigé par Serghei Litvin Manoliu) étudie actuellement l’école nationale supérieure des beaux arts de Paris.Galerie Depardieu – Espace Initial 64 bd Risso 1er étage face au Mamac 06300 Nice – France Tél +33 0 497 12 12 99 galerie.depardieu@orange.fr – www.galerie-depardieu.com