Liliane Danino, peintures, sculptures et dessins

Le cycle de l’émotion et de l’incarnation

La force et la légèreté se mêlent dans le mouvement vers la lumière pour finir dans la couleur pourpre de la réalité terrestre et vitale. Ce déchirement est action, il est vécu et même provoqué, totalement assumé comme un amour de la vie. Le corps est esprit attiré vers l’espace et l’esprit est incarné dans la matière.

Dynamisme la sympathie communicative, vitalité typiquement féminine loin des conceptualisations masculines réductrices, Liliane Danino danse devant ses toiles avec son pinceau.

Trois aspects d’un même talent, trois états d’une même personnalité.

Au début est la femme, déj totalement accomplie, corps féminins allongés sur la chaleur du sol, blottis sur eux mêmes, dessins académiques peine surlignés d’une touche personnelle qui est déj la trace d’un frémissement et d’une individualisation.

Puis ce sont des esquisses préparatoires aux travaux de modelage, temps intermédiaire de l’éveil. C’est le temps de la séparation et de l’éveil, l’homme apparait, les corps se déplient.

Voici alors une humanité debout, nous sommes dans le temps de l’action et de la quête. La vie est dans la matière ferme et tendue. La sensualité musclée s’exprime pleinement dans des travaux de modelage et de sculpture.

Enfin l’aspiration vers la lumière entraine l’implosion abstraite des peintures. Les mélanges colorés et mouvants d’une étrange clarté aspirent l’individu et les verticales de la ville aveugle mais le retour la vitalité première est toujours possible dans la chaleur rouge. L’artiste danseuse ne s’envole que pour mieux rebondir. La pureté a l’évanescence de la liberté mais le cœur a la puissance pourpre de l’émotion.

Bruno Siméon