Les hommes ne vivaient pas comme des mouches collées à un mur vertical

Les hommes ne vivaient pas comme des mouches collées un mur vertical

Si en archéologie il convient de fouiller par décapage et non pas la verticale afin de dégager des strates et comprendre l’homme et son habitat, les artistes qui ont investis le Passage du désir n’en entendent pas moins en art, proposant une mise en lumière du caractère collectif de l’œuvre d’art.

Au travers de leur exposition, elles multiplient les interactions – tant avec le lieu qu’avec les différentes personnalités critiques invitées dans l’édition – et écornent le postulat de l’authenticité artistique. Soulignant les aspérités de cet « anti-white cube » qu’est le Passage du désir, elles affirment le caractère participatif de tout espace de monstration ; disséminant leurs références, elles découvrent le processus artistique ; pastichant les outils de monstration de grandes institutions culturelles, elles se jouent de leur statut de jeunes artistes ; n’apposant pas leur nom sur un cartel, se fondant dans un collectif éphémère – presque une pièce en soi -, elles se déparent de leur autorité sur des œuvres construites individuellement.

Dans ce lieu d’entre-deux, cette exposition ferait œuvre de manière inattendue et se jouerait de ces effets dramatiques invoquant non plus un spectateur contemplatif mais un spectateur actif.

Passage du désir, 85 – 87 rue du faubourg Saint Martin, 75010, Paris. Exposition du 10 au 14 octobre 2012, vernissage mardi 9 octobre partir de 18h.

Ouverture exceptionnelle le samedi 6 octobre de 19h minuit dans le cadre de la Nuit Blanche 2012.