Laurent Noël – Jusantes, d’un pas sur l’estran
- Du 04/08/2021 au 02/10/2021
- Localisation : Galerie Hémisphère
- Site de l'événement
- Organisateur : Laurent NOEL
Pour les mois d’août et septembre, la Galerie Hémisphère a le plaisir d’accueillir le plasticien Laurent Noël.
Installé en Anjou depuis environ 40 ans, Laurent Noël vit et travaille à Saint Mathurin sur Loire (49), en même temps qu’il enseigne le dessin et la peinture dans son atelier d’Angers. Il attache une importance particulière à traiter le temps de la peinture comme une matière en soi, comme il le fait de l’écrit, de la surface, des supports. Cette relation forte, entre matières picturales et écriture, se resserre encore dans sa dernière série Jusantes, dont la galerie nous dévoile aujourd’hui une sélection. Inventé par Laurent Noël, ce mot hybride permet une première approche de son travail délicat :
« Jusantes : j’ai créé ce néologisme pour désigner les écritures et les signes calligraphiques entrevus dans les dépôts de goémon au jusant (marée descendante) sur les plages de mon île-refuge. Des formes gisent là. Lignes, fibres, graphismes serrés et enchevêtrés, comme des écritures biffées à outrance mais à la structure encore visible, et qui permettent toute liberté d’interprétation : mots, formes mouvantes et instables qui renvoient à notre mémoire intime. »
Ce dialogue entre écrit et dessin, tracés par la nature ou par l’humain, n’est pas le seul à relever de la mixité. Laurent Noël mêle en effet différentes techniques et explore plusieurs processus de productions visuelles telles que la gravure, le dessin, l’encre, la peinture ou les livres d’artiste. Traitées sur des supports aux qualités et fragilités diverses, ces formes visuelles et techniques viennent raconter son approche de la mémoire sensible, du temps, celui des cycles naturels, humains, créatifs. Ses influences sont également variées, rendant très perceptibles les esthétiques orientale et minimale. Décrite comme une « mixité entre les techniques orientales et occidentales », chaque œuvre devient donc un lieu où se rassemblent écrits, formes, impressions, où se constitue ce qu’il appelle sa « vue quotidienne ».