
La tisserande des nuits – photographies 1
- Du 12/05/2016 au 11/06/2016
- Localisation : Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges – Galerie La Box
- Site de l'événement
Avec Valérie Belin, Hannah Collins, Stéphane Couturier, Alicja Dobrucka, Hans Haacke, Corinne Mercadier, Nicholas Nixon, Anne et Patrick Poirier, Patrick TosaniCommissaire : Antonio Guzm nExposition du vendredi 13 mai au samedi 11 juin 2016
Table ronde le jeudi 12 mai 16h l’amphithéâtre de l’Ensa
Vernissage le jeudi 12 mai 18hLa tisserande des nuits est l’intitulé donné la première partie des Mille et une nuits.
C’est dire que dans ce projet il sera question d’images, de récits et du langage, comme dans le recueil perse de contes nocturnes entrecroisés que Schéhérazade raconta au sultan Shahryar.
La trame de l’exposition[…] étymologiquement, « texte » veut dire « tissu ».
Roland Barthes, Théorie du texte, 1974″Dans la langue spéciale des artistes, on appelle draperie toute étoffe ou toute partie d’étoffe dont la souplesse naturelle et le libre mouvement produisent un ensemble de plis.”Léon Heuzy, “Histoire du costume antique”, d’après des études sur le modèle vivant, 1922Le récit de l’exposition est tramé dans l’air du temps, travers dix artistes, quatorze photographies, et une installation.
Les artistes sont français et étrangers, appartenant trois générations différentes. Les uns sont célèbres mais pas dans une démarche photographique (Anne et Patrick Poirier, Hans Haacke), les autres sont primés et confirmés comme photographes (Valérie Belin, Hannah Collins, Stéphane Couturier, Corinne Mercadier, Nicholas Nixon). Une artiste jeune et encore émergeante (Alicja Dobrucka) expose ici pour la première fois en France.
Les photographies sont des scènes et des documents, en couleur et en noir et blanc, numériques et argentiques, en moyens ou grands formats. Formellement et thématiquement, les œuvres reprennent, se retournent et relayent le récit de l’exposition, sans l’épuiser. Comme Schéhérazade et ses contes nocturnes entrecroisés, dont elle n’est que la première narratrice, et peut-être la dernière, qui dresse le métier, établit le cadre et la structure de la spirale narrative ; le premier conte introduit avant sa fin un personnage qui devient le nouveau narrateur du conte suivant, et ainsi de suite, en abyme, des contes dans des contes pendant mille et une nuits.[…] le tissage n’est pas une métaphore du langage, c’en est l’étoffe même.
Charles MelmanExposition issue des travaux du séminaire La Tisserande des nuits, en suivant les fils et les plis (Ensa, années universitaires 2013/2016)
réalisée avec la collaboration des artistes et des galeries Éric Dupont, Paris ; Les Filles du Calvaire, Paris ; la Galerie Particulière, Paris ; Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles ; la galerie Fraenkel, San Francisco ; le FRAC Bretagne ; le FRAC Nord-Pas de Calais