La magie

exposition des peintures récentes de Anne van der Linden

La ménagerie humaine d’Anne van Der Linden s’enrichit encore de quelques spécimens. Aux virilités dressées du passé, elle oppose désormais les gueules affamées d’un bestiaire onirique. D’antan courtisées par des mâles libidineux, voil ses femmes les proies d’une faune animale et animiste dont l’apparence inoffensive dissimule de vilains desseins. Mais les corps se délitent, les squelettes affleurent, et s’essaient sans succès aux gestuelles de la chair. Plus encore que des carnivores, ces concupiscents compagnons sont des saprophages, dévorant goulument la venaison de ce gibier humain que deviennent peu peu ces créatures qui inspiraient jadis le désir des hommes et ne font plus que saliver les bêtes. Les postures alanguies de ces femmes sont désormais de pathétiques simulacres que mettent profit les prédateurs pour mieux satisfaire leur appétit. Et plus l’entropie gangrène son œuvre, plus la fluorochromie l’envahit, comme s’il était clair qu’avec le temps, Anne van Der Linden captait la lumière pour la faire définitivement sienne. D. kelvin (Artension janvier 2011)

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