La caravane sénatoriale. Villes et villages d'Essonne

La caravane sénatoriale. Villes et villages d’Essonne

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Série dessinée par Ene Jakobi pour l’exposition collective

« La caravane sénatoriale. Villes et villages d’Essonne » à l’invitation de la sénatrice Daphné Ract-Madoux

Dessins : Ene Jakobi/ texte : Camille Sauer

Vernissage le 18 février 2023 à 11h au centre culturel Joséphine Baker de Guibeville.

Cette série de dessins réalisée en 2021-2022 par l’artiste estonienne Ene Jakobi dans la commune de l’Essonne (Boutigny- sur-Essonne, Milly-la -Forêt), peut être considérée comme une expression du naturalisme artistique. En représentant les paysages naturels impactés par l’Homme, l’artiste met en lumière la relation entre l’homme et la nature, ainsi que les conséquences de l’activité humaine sur celle-ci.

Les dessins réalisés à l’aide de crayons de couleur montrent une grande attention portée aux détails, notamment dans la représentation minutieuse des infrastructures électriques et humaines. La présence de ces dernières, en harmonie avec les paysages naturels, soulève des questions sur les dangers potentiels qui peuvent découler de l’activité humaine. Cette symbolique peut également être interprétée comme une métaphore de la domination de l’Homme sur la nature. En invitant à la contemplation, ces dessins invitent à réfléchir sur la place de l’Homme dans l’environnement naturel, et sur les conséquences de ses actions sur celui-ci.

Aussi, le regardeur joue un rôle crucial dans ces dessins, car il est celui qui donne vie à l’image en l’interprétant à travers son propre point de vue et en créant un lien émotionnel avec ceux-ci. Tout comme les peintres du Nord, le regardeur est ici invité à se perdre dans les vastes paysages naturels et à découvrir les symboliques cachées qui sous-tendent l’œuvre.
De plus, en faisant écho à l’art brut et au besoin vital de création, l’artiste exprime le besoin de capturer ce qui l’entoure, avant que la nuit ne tombe. C’est-à-dire avant que la lumière ne change et que les éléments naturels ne soient plus les mêmes. Cette pratique artistique peut ainsi devenir une forme de thérapie pour l’artiste, en lui permettant de se concentrer sur le moment présent et de s’évader de la réalité quotidienne.
En plus de faire écho à l’anthropocène qui est un concept qui décrit l’impact significatif et durable de l’activité humaine sur l’environnement, en modifiant les systèmes naturels à un point où ils ne peuvent plus être restaurés à leur état d’origine ; les dessins sont un reflet de la tragédie qui se joue sur notre planète. Au lieu de montrer un paysage sublime et paisible, comme dans la peinture romantique, ces dessins montrent l’effet négatif de l’anthropocène sur notre monde. La nature n’est plus seulement vue comme un décor, mais plutôt comme un acteur central dans un drame qui se joue sous nos yeux. Le sublime d’un paysage cède la place au sublime d’une tragédie qui met en lumière l’impact de l’activité humaine sur la planète et notre responsabilité en tant qu’espèce dominante.

En conclusion, ces dessins représentent la façon dont l’œil humain perçoit les créations de l’homme pour satisfaire ses propres désirs. Ils révèlent également les distorsions optiques uniques à chaque point de vue, ce qui évoque l’expressionnisme dans la peinture moderne et la symbolique de la peinture d’Edward Munch. Les dessins montrent donc comment la perception de l’œil peut influencer la façon dont nous interprétons le monde qui nous entoure. Ces dessins offrent également une expérience hors du temps au regardeur en donnant l’impression que le temps s’est arrêté. L’atmosphère mystérieuse qui y règne renforce ce sentiment de suspension dans un moment figé, créant une expérience immersive pour le spectateur. En somme, ces dessins sont une invitation à explorer les limites de notre perception et à questionner notre interprétation du monde.

Dans Le Parisien https://www.leparisien.fr/essonne-91/escapades-en-essonne-au-temps-du-confinement-ene-jakobi-a-dessine-les-lieux-ou-lon-ne-sarrete-jamais-17-02-2023-WW5W6KTQBBBZ3HSNKAVMKCK5DE.php

Remerciements : le président des Collectivités Forestières d’IDF M Matthieu Delcambre , l’attachée culturelle de l’ambassade d’Estonie Mme Eike Eller, le président d’Erinaceus France M Manuel de Aguierre , le trésorier d’Erinaceus France M Antonio Damieta, la photographe Mme Flavia Raddavero, Me Thierry Vallat

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