“L’homme sans tête” de Marie Aerts au Studio Harcourt Paris

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Présentation :

A l’occasion des 75 ans de Studio Harcourt Paris, Francis Dagnan – Président de Studio Harcourt Paris – et Catherine Renard – Directrice Générale – sont heureux d’accueillir l’art contemporain au sein de cet endroit mythique.
Après avoir réalisé une série de portraits en commun avec le Studio, Marie Aerts, jeune artiste, nous présente son exposition autour du personnage qu’elle a créé : « L’homme sans tête ».
La griffe Harcourt, véritable icône, est fondée sur la dialectique du clair-obscur. Chaque portrait est réalisé dans l’idée d’intemporalité et d’authenticité, mettant ainsi en valeur le visage des caractères photographiés.
Ici, Marie Aerts bouleverse nos standards en nous proposant un être sans visage : « L’homme sans tête ».

Ici, Marie Aerts bouleverse nos standards en nous proposant un être sans visage : « L’homme sans tête ».
Nous vous invitons découvrir l’univers prometteur de Marie Aerts.

Communiqué de presse :

En sollicitant une collaboration avec Studio Harcourt Paris, Marie Aerts cherchait confronter un personnage qu’elle a créé, « L’homme sans tête », une écriture photographique qui est devenue une signature.
Après avoir placé ce personnage dans le contexte du monde des affaires en organisant des mises en scène dans le quartier de la City Londres en 2007 puis dans divers contextes urbains, Marie Aerts souhaitait prolonger la vie de ce personnage en le transférant dans un hors-temps, afin de lui donner le statut d’icône.
L’exposition au Studio Harcourt Paris est l’image de cette collaboration qui s’est formalisée dans la série Portraits de « L’homme sans tête ».
C’est la rencontre de deux univers, un dialogue construit par la mise en relation dans l’exposition de photographies appartenant au fonds de Studio Harcourt Paris avec des oeuvres de Marie Aerts, qui ont été produites la suite de ce travail en commun.
Plusieurs axes seront proposés dans l’exposition. Les notions d’archétype, de silhouette, seront questionnées dans leurs dimensions esthétiques et sociales. L’absence de visage de « L’homme sans tête » sera mise en relation avec la photographie d’une personnalité célèbre du monde de la mode. La perte de l’une des caractéristiques fondamentales de l’humanité de l’homme, son visage, permet d’interroger un autre versant de «L’homme sans tête », celui d’une animalité prête déborder. Une dimension liée au mystère, l’insondable, mais aussi la peur. Disparition, perte, angoisse et danger que l’on retrouve par exemple dans la photographie Mains en l’air présentée dans un caisson lumineux et la vidéo Disparition.
La relation troublante entre humanité et animalité de l’homme est mise en scène dans l’un des salons de Studio Harcourt Paris, avec des photographies d’animaux l’allure particulièrement humaine, par des allusions au monde du cinéma dans la vidéo Trou noir et la présence de deux sculptures d’oiseaux, privés de leurs têtes également. Ces oiseaux jouent avec l’imaginaire du cinéma et interrogent l’identité de «L’homme sans tête» par le statut de leurs corps d’animaux qui renvoient l’idée d’une animalité refoulée.
Ce travail sur la figure de « L’homme sans tête » est aussi une réflexion de l’artiste sur le pouvoir, tel qu’il se manifeste dans nos sociétés contemporaines travers par exemple les mondes financiers, du travail, des entreprises : des formes de pouvoirs souvent opaques, angoissantes. Une autre représentation du pouvoir est révélée dans les dessins hyperréalistes d’armes feu de Marie Aerts. L’artiste a pris le soin de choisir des armes qui peuplent l’imaginaire collectif de l’histoire du cinéma. Instruments de violence et de mort, objets de fétichisme parfois, ces armes sont tronquées, rendues inefficientes car il leur manque leur partie centrale.
Marie Aerts propose des oeuvres qui sollicitent notre réflexion sur un monde envahi par le fonctionnalisme, la violence et le dogme de l’efficacité. « L’homme sans tête » est l’une des figures centrales de son travail, comme ses dessins d’armes qui ont perdu toute « efficacité ». Ils constituent un arrêt dans le temps, l’image de l’horloge qu’elle a conçue et qui se dresse devant nous avant d’accéder la salle de maquillage de Studio Harcourt Paris. Une horloge aux aiguilles bien trop petites pour désigner les chiffres du cadran, une horloge dont les aiguilles tournent la même vitesse.François AlleaumeDirecteur Artistiquede la Galerie Hypertopie

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