L’ÉNIGME DU DÉSIR - SOLO SHOW D’ERNEST BRELEUR

L’ÉNIGME DU DÉSIR – SOLO SHOW D’ERNEST BRELEUR

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L’ÉNIGME DU DÉSIR SOLO SHOW D’ERNEST BRELEUR Exposition présentée du vendredi 27 mars au samedi 23 mai 2015

Vernissage le jeudi 26 mars 2015 de 18h00 à 21h00

Qu’un escargot manquant se faire écraser sorte de sa coquille et explore un nouvel univers : énigme du désir. Qu’il s’agrège à une plante pour se protéger de la chaleur : énigme du désir. Chez Ernest Breleur, la femme est métaphore ; le corps symbole de la vie. Car ce que l’artiste creuse, après avoir longuement – et longtemps – exploré la face noire de l’existence, l’impuissance, la finitude, c’est ce que les philosophes classiques nommaient appétit, en allant du vivant le plus insignifiant à l’être duquel le monde puise l’ensemble de ses significations.

Cette ronde obsédante et proliférante tend à percer ce qu’Ernest Breleur nomme « l’énigme du désir ». Aenigma : parole obscure ou équivoque, qu’on laisse entendre. C’est un substantif féminin. Ce pourrait être un autre nom de Dieu. De cette interrogation en forme de quête, le peintre reprend indéfiniment le même motif et le compose différemment. Une accumulation de chairs féminines flotte dans un milieu liquide ou gazeux. Des sexes innombrables engloutissent proprement la vision. Des corps célestes s’entrelacent dans un mouvement sans commencement ni fin. Une population se renouvelle constamment sous la fièvre figurative d’un désir qui, de l’artiste, brûle la main.

Désir énigmatique que celui de l’artiste sidéré. Que montrent les dessins ? On peut croire qu’ils expriment un culte secret : à un astre, des étoiles, une constellation. Ne disent-ils pas, tout au contraire, le nécessaire renoncement à la voie lactée et à ses éblouissants azurs ? Entre l’au-delà et l’ici-bas, Ernest Breleur ne tranche pas. La parole est suspendue, le secret conservé, la nostalgie intacte.

Séloua Luste Boulbina

« Les corps dessinés avec précision et ce que j’appelle les indéterminés sont en mouvement dans une matière graphique; le tout s’organise dans un motif, à la manière des bandeaux de vases Grecque, ou encore des dessins Arabes. Dans une répétition inlassable, ils sont perçus dans des positions spatiales qui évoquent les raccourcis de Michel-Ange, les corps grassouillets flottants dans l’espace de Rubens et les dessins érotiques d’André Masson. La force de ses images trouve son évidence dans les tensions entre valeurs, précisions et lâchés prises…»

Ernest Breleur

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