KERALA : TERRE DE PAIX ET DE PASSION

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Exposition de Haridas Mouchiquel

Du 1er au 14 juillet, de 13h 18h30, au Cellier de Clairvaux, Dijon

Vernissage le 1er juillet 18h

Haridas Mouchiquel, est un « jeune » peintre (et poète) né avant la 2de guerre mondiale, Mahé au Kérala, en Inde du Sud. Venu en métropole, en passant par l’Algérie, avant la rétrocession des comptoirs français en 1962, il n’y est ensuite jamais retourné. Après une longue carrière de conseiller principal d’éducation en collège où il s’est illustré dans l’animation d’un club Unesco qui lui a valu plusieurs lettres de personnalités, dont Ségolène Royal en tant que ministre, il est maintenant en retraite et vit Dijon, dans un modeste appartement au 4ème étage d’un immeuble. C’est l -aussi que se trouve son « atelier », un espace de 4m².

Haridas est un peintre naïf. Il n’a pas une grande connaissance des mouvements ou des modes artistiques. C’est un autodidacte qui a commencé sur le tard. Il ne respecte pas certaines règles habituelles de la représentation picturale figurative, comme la perspective ou les proportions, mais sa production est très harmonieuse et cohérente, même dans ce qui lui fait exception, car elle obéit bien des règles, des rapports d’harmonie, mais qui lui sont propres et lui donnent ce qui est absolument nécessaire toute véritable œuvre d’art : un style affirmé.

Haridas est un grand coloriste, avec beaucoup d’imagination et un univers personnel qui puise dans ses origines, la culture et les paysages du Kerala, mais aussi dans son vécu actuel qu’il transfigure et transpose travers des éléments iconographiques du même genre. Ainsi des « bonnes femmes » avec lesquels il a eu maille partir peuvent devenir des sortes de monstres, rat gigantesque ou furie, au sens mythologique. De même, ne doutant ou ne se doutant de rien, il peut se mesurer Picasso, qu’il connait très peu, en signant une toile Harasso, contraction de Haridas et Picasso.

Nous avons fait sa connaissance par un biais qui n’a rien voir avec l’art, mais quand nous avons vu son travail nous avons tout de suite senti un grand potentiel. Nous nous sommes ensuite rencontrés régulièrement et nous l’avons invité participer deux de nos expositions. Lors de L’ascension des saints de glace, en 2010, abondamment relaté dans le supplément culture du quotidien régional Le Bien Public, avec une reproduction de son magnifique Souffle divin, son travail a été l’un des plus remarqués par Louis Ucciani, le président du Centre d’art mobile, la plus importante association d’art contemporain de Franche-Comté. Comme nos rencontres et nos expositions l’ont semble-t-il beaucoup encouragé, il a ensuite travaillé de plus en plus et de mieux en mieux.

Bien qu’apparemment en dehors du champ de l’art contemporain, ce type de travail est également intéressant en ce qu’il contribue réinterroger les fondamentaux de l’art et donc mettre en perspective la production et les démarches actuelles.

A l’occasion de L’ascension des saints de glace, en 2010, notre amie Catherine Le Dourner, laquelle nous avions demandé des textes sur les artistes que nous avions invités ( http://www.paris-art.com/artiste/Mouchiquel-Haridas/9775.html ) avait écrit : « Le souvenir est au centre des œuvres de l’artiste Haridas Mouchiquel. Celui de son pays natal, Mahé, dont il peint la luxuriance. Toute la force de la nature s’ouvre sur la toile. De nombreux arbres de vie accueillent et protègent des dizaines de couples d’oiseaux. Les ondes rougeoyantes ou rosées des soleils se couchent sur des eaux bienveillantes. Et mille espèces florales parfument et offrent un lit verdoyant et coloré des êtres d’amour. Ces paysages naïfs sont des poèmes chantant les dialogues entre la nature et les êtres. Symboles de vie, ces jardins paradisiaques restituent une vision intime de la création basée sur la féminité et la fécondité. Car, dit Haridas Mouchiquel, le 7e jour Dieu ne créa pas les êtres ; ceux-ci étant déj créés, le 7e jour, Dieu insuffla le souffle de vie, le souffle cosmique. La fertilité, primordiale dans les cultes fondateurs, est ainsi assimilée un acte divin. Et l’union par l’accouplement ouvre la communication avec d’autres dimensions dépassant le temps. »

Bruno Girard, président d’ArtBFC, 23 juin 2013

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