Jean-Marc REQUIEN
- Du 21/05/2013 au 08/06/2013
- Localisation : La Capitale Galerie
Jean-Marc REQUIEN
Les zoizos de Jean-Marc Requien O n connaissait les oiseaux d’Hitchcock, les oiseaux de Braque, les oiseaux d’Aristophane ou encore les oiseaux qui vont mourir au Pérou… Les « zoizos » imaginés et créés par Jean-Marc Requien se sont invités la Galerie « la Capitale » Paris où ils nicheront du 21 mai au 8 juin 2013. Seront exposées quelques peintures et une bonne trentaine de collages mais aussi une vingtaine d’assemblages. On savait que depuis quelque temps, ce disciple de Schwitters et de Philibert-Charrin s’était laissé tenter par la « sculpture ». En réalité, il s’agit plus exactement de ce que l’on pourrait appeler des « collages tridimensionnels ». Des assemblages de branches, objets, outils oubliés ou abandonnés, rejetés auxquels Jean Marc Requien redonne vie sous la forme d’étranges « zoizos ». Cette exposition donne découvrir son univers ô combien poétique, ô combien singulier. Sa peinture, ses collages comme ses assemblages participent de la même curiosité, du même goût pour le détournement, obligeant le spectateur prendre ses distances avec les images toutes faites. L’œuvre de Jean-Marc Requien est en quelque sorte un stimulant jouissif, activateur d’imaginaire. Il s’en explique parfois : « Toutes les images ont déj été vues et revues. Décodées. Démystifiées. Photographiées. Racontées avant nous. Par d’autres que nous. Toutes aujourd’hui ont acquis une signification acceptée par chacun de nous, même si pourtant toutes (ou presque) possèdent un ou plusieurs sens cachés, même s’il arrive qu’une pénombre propice créant quelque confusion, nous laisse entrevoir autre chose que ce qu’il est convenu (ou convenable) de voir…Mon ambition est d’obliger le spectateur oublier l’image toute faite pour en inventer de nouvelles au gré de son imagination ou de son humeur… » Il propose avec humour une approche poétique interactive et kaléidoscopique au regard désabusé et néanmoins inquiet d’un monde hétéroclite, grand consommateur d’informations et d’images souvent dénuées de sens et conséquemment, privé de repères. Comme l’a écrit Brigitte Guardi : « Il faut s’attarder pour découvrir les intentions cachées et les ponctuations ironiques de l’auteur. L’humour, ici, est roi et la poésie, enfin reine, l’a épousé. » Emmanuel Stern