ITINÉRANCES DE L’ÊTRE Vol. II
- Du 04/09/2021 au 02/10/2021
- Localisation : Galerie Mémoire de l’Avenir
- Site de l'événement
- Organisateur : Ronnie JIANG
Mémoire de l’Avenir invite, pour la deuxième exposition consécutive, le collectif artistique international DF Art Project, qui regroupe des artistes partageant une recherche plastique commune, autour de la fragmentation du réel, sa mise en perspective, sa distorsion et/ou sa transformation dynamique.
Les artistes du collectif interrogent autant le sujet que le médium, à travers des projets plastiques, photographiques, sculpturaux, performatifs, ou vidéo.
L’exposition, du 4 septembre au 2 octobre 2021, présente 9 artistes du collectif.
Adèle Bessy / Adrien Conrad / Brno Del Zou / Eric Petr / Grégory Dreyfus / Juliette Frescaline / Marie-Christine Palombit / Suzanne Larrieu / Yohan Blanco
Principalement liées au temps, aux corps et à leurs métamorphoses, les œuvres présentées se font l’écho des cheminements de l’être, tant mentaux que physiques, autour des pulsions de désirs, de craintes, de vie et de mort.
Ces routes se tracent au fil du temps de la rencontre avec le monde et des questionnements tant intimes, physiques, que sociaux qui en découlent. Par le portrait et des approches stylistiques de déstructuration du réel, les artistes tentent de saisir ces mouvements de l’esprit et de l’être et les mondes qui les habitent.
Les œuvres d’Adèle Bessy, marquées par un foisonnement de personnages, souvent associés à un bestiaire fantastique, s’inspirent de l’iconographie des primitifs flamands et de la civilisation médiévale. Entre la scène de genre et la peinture mythologique, les œuvres nous donnent à voir des êtres autant « dévorants que fusionnels ».
L’univers pictural d’Adrien Conrad, nous confronte à des personnages aux visages imprécis hantés par des émotions dramatiques ou terrorisantes. A travers ces portraits, c’est un questionnement sur les peurs profondes que nous livre l’artiste.
Par un travail sur le morcellement de l’image du corps et sa recomposition, Brno del Zou cherche paradoxalement son unité. Ses créations (vidéo ou en volume) tentent à la fois de saisir l’identité profonde des personnes qu’il représente autant que le chaos qui habite nos esprits. Ses œuvres sont marquées par une réflexion sur l’idée et l’image que nous avons de nous-même, sur le corps et l’esprit.
La série photographique « Métamorphoses » d’Eric Petr interroge le lien entre le corps, le cosmos et sa mémoire. Par une dilatation des formes, traitées en volumes complexes et déstructurés, le photographe nous donne à voir des personnages hors du temps et de la matière, qui deviennent des ondes et des particules en perpétuel mouvement.
Dans sa série Lilliput, Grégory Dreyfus cherche à déconstruire l’image classique du super héros pour interroger ce qui fait l’essence du pouvoir des êtres. A travers des personnages étranges, dont la tête est faite d’un seul œil, l’artiste propose une symbolique de la conscience « pure et sensible » qui permet de forger un esprit libre et souverain sur les choses et les choix de la vie.
Par un travail en volume qui mêle le fil de fer et la céramique, Juliette Frescaline crée une série de masques grimaçants, dont l’œil ou la bouche sont les seuls éléments du visage apparents. Ils lui permettent de saisir avec humour des expressions de moquerie, souffrance ou mécontentement que l’on n’ose exprimer publiquement face au monde qui nous touche.
La femme est au centre de la série des « corps chamaniques » de Marie-Christine Palombit. Dans ce travail pictural, l’artiste convoque la pratique chamanique du remembrement pour interroger le corps comme un territoire à se réapproprier, grâce auquel la puissance de l’être peut être reconquise. Il incarne également un espace ou s’exprime et se lisent les émotions.
Fascinée par l’infinité des variations contenues dans les visages, Suzanne Larrieu sculpte des portraits imaginaires qui cherchent à retranscrire un moment de vie ou un état mental. Le matériau carton employé par l’artiste participe de la symbolique de l’œuvre et de la condition humaine dans sa fragilité et sa résistance.
Dans ses œuvres Yohan Blanco investit la photographie comme medium plastique qu’il va travailler en volume – accentué par l’emploi d’un fond noir profond. Il offre ainsi aux corps représentés, figés initialement par l’image en 2 dimensions, de se manifester dans l’espace. Ce travail sur la présence quasi physique du corps, vient se poser comme une affirmation de l’existence, de l’identité, du soi.
Margalit Berriet – Marie-Cécile Berdaguer – Commissaires de l’exposition
En collaboration avec Ronnie Jiang et Caroline Canault, fondatrices de DF Art Project