“impression de déjà-vu, dédale funéraire”
- Du 02/07/2010 au 28/07/2010
- Localisation : Ancienne école de Gigny
- Organisateur : Agnan KROICHVILI
Dans le cadre des manifestations autour des mille cents ans de l’abbaye de Cluny,
Exposition « Impressions de déj -vu, dédale funéraire »
Agnan Kroichvili, artiste-peintre
Du 2 au 28 juillet 2010, dans l’ancienne école de Gigny-sur-Suran
L’Abbé Bernon liait en son temps les moines de Gigny-sur-Suran et de Baume-les-Messieurs pour fonder l’abbaye de Cluny. Coïncidence ou similitude ? La démarche d’Agnan Kroichvili le conduit exposer cette année ses œuvres Gigny-sur-Suran après son exposition de 2009 « une présence absente » de Baume-les-Messieurs prolongée en 2010. Un parallèle pouvait s’établir entre l’avant, le pendant et l’après.
L’attirance de l’artiste pour la figuration des dalles funéraires nourrit sa réflexion et son travail partir de ce déj vu.
Une approche contemporaine mêlant peintures et écritures.
Conception :
Transfert du motif sur carton plume. Ainsi la boucle est bouclée, le plein et le délié de la plume et ce support si léger par rapport aux lourdes pierres comblent l’artiste.
« Ainsi, après avoir déplacé l’atelier dans les églises, la reconstitution de ces dalles appelées aussi plates tombes me permet de revivre le geste des « maîtres tombiers », devons-nous dire, et de rejoindre encore plus leur temps pour en extraire la subtilité du geste. Cela donne une transposition contemporaine aux vivants. Ne doit-on pas lire aussi en filigrane l’invention de l’imprimerie de par la gravure ? Pour élargir la réflexion on m’a récemment parlé des brass-rubbing en Angleterre. Ce procédé peu connu en France m’interpelle par ses similitudes avec ma démarche. Il s’agit par frottage avec des craies de révéler les dalles funéraires qui sont majoritairement recouvertes de laiton, particularité rare en France. Un fil d’Ariane peut-être alors, des peintres du Fayoun et l’art du portrait, aux icones russes de la tradition byzantine et les oklad qui les recouvrent, aux plates tombes, il me semble qu’il n’y a qu’un pas jusqu’ ce qui me parait être l’achèvement de cet art funéraire : les danses macabres.
Renouant avec cette tradition, certes de manière un peu inconsciente, mais la mort nous dépassant, et sachant que nous finirons par la rejoindre, n’est ce pas la manière pour notre siècle de répondre son interrogation ? Enfin rappelons ici vers l’an 1000 l’invention de l’abbé Odilon de Cluny qui instaura la fête des morts le 2 novembre signe de cette préoccupation, célébrant la mémoire, qui s’étendra toute la chrétienté. »