Hôtels particuliers à Paris
- Du 14/10/2015 au 15/01/2016
- Localisation : Ecole nationale supérieure des beaux-arts
- Site de l'événement
Les Beaux-Arts de Paris conservent un ensemble exceptionnel de dessins préparatoires l’Architecture françoise publiée par Jean Mariette en 1727. Conçu comme une anthologie de l’école française d’architecture de la seconde moitié du XVIIe siècle au début du XVIIIe siècle, ce recueil qui constitue un ouvrage de valorisation du style français l’étranger, est considéré aujourd’hui comme un outil de référence pour les historiens. L’exposition Hôtels particuliers Paris présente une cinquantaine de ces feuilles, mises en rapport avec deux volumes de la réédition de L’architecture françoise publiée par Jacques-François Blondel entre 1752 et 1756.
Au sein de cet ouvrage, on compte 598 planches dont 460 sont consacrées une soixantaine d’hôtels particuliers parisiens. On y découvre les caractéristiques propres de ces bâtiments prestigieux, témoins des standards français de l’époque. Une part significative des planches représentant les hôtels sous différents angles (plans, coupes et élévations) est gravée d’après des dessins attribués Jean-Michel Chevotet. Issus de la collection de l’architecte Joseph-Michel-Anne Lesoufaché, donnée par sa veuve l’ É cole des Beaux-Arts en 1891, ces dessins dévoilent l’ambition de ces grands recueils d’architecture de la première moitié du XVIIIe siècle et permettent de mieux cerner la répartition du travail entre les dessinateurs au sein de l’entreprise Mariette. Souvent prêtées l’occasion d’expositions consacrées l’évocation d’un quartier parisien, les feuilles conservées aux Beaux-Arts de Paris ont toujours été présentées séparément. Le catalogue édité pour l’exposition permet aujourd’hui de mieux cerner l’étendue et la richesse de cette collection par l’étude du fonds dans sa globalité. Les hôtels particuliers parisiens Avec le retour de la cour aux Tuileries la mort de Louis XIV, les hôtels particuliers se construisent en nombre dans les faubourgs Saint-Honoré et Saint-Germain. Jules Hardouin-Mansart, Robert de Cotte puis Germain Boffrand, trois des plus grands architectes de leur temps, se sont illustrés dans l’édification de ces demeures urbaines « entre cour et jardin » . L’hôtel de Chimay En 1635, les entrepreneurs Simon Delespine, Martial Baret et Jean Péronne construisirent pour le trésorier de l’Épargne, Macé I Bertrand de la Bazinière, un hôtel au niveau de l’actuel 17, quai Malaquais. Entre 1653 et 1658, l’architecte François Mansart le transforma en un bel hôtel particulier entre cour et jardin dont l’originalité principale résidait dans les deux pavillons en loggia placés en tête des ailes et dans le parterre pièce unique aménagé par Le Nôtre. Gravé par Jean Marot, au XVIIe siècle, le bâtiment était orné de peintures de Charles Le Brun. Propriété des ducs de Bouillon partir de 1681, l’édifice fut reconstruit entre 1741 et 1744 par François Debias-Aubry. La décoration intérieure de peintures et lambris, alors démodée, fut détruite. Saisi par l’État en 1793, l’hôtel fut acheté en 1808 par la cousine de Joséphine de Beauharnais, Stéphanie Tascher de La Pagerie. De cette période datent les décors de style Empire, sans doute dus l’architecte Jean-Antoine Coussin, qui subsistent au rez-de-chaussée, dans les actuels bureaux de l’Administration. En 1852, l’hôtel prit le nom qu’il porte aujourd’hui après son acquisition par Joseph Riquet, prince de Caraman Chimay. Élisabeth de Caraman-Chimay, la comtesse de Greffulhe, qui inspira Proust son personnage de la duchesse de Guermantes, y vécut. Acheté par l’École des Beaux-Arts en 1883, on y installa ateliers et bureaux. Des verrières furent ouvertes dans les toitures et l’escalier d’honneur ainsi qu’une partie des intérieurs furent détruits. En 2011-2012, l’hôtel bénéficia d’une campagne de restauration et la cour fut remise en valeur. Ouverture du lundi au vendredi de 13h 18h Fermeture exceptionnelle le 11 novembre et du 21 décembre au 1er janvier 2016 Tarif plein : 3 €