L’exposition s’articule autour d’une pièce composée d’une série de trente toiles similaires, en forme de carré bleu aux angles arrondis, encadrés d’un liseré blanc.
Ces formes sont une appropriation, une interprétation détournée, de signes de notre quotidien, qui font référence la peinture abstraite : ici un panneau du code de la route.
Dans cette démarche Guillaume Boulley ramène dans le champ de la peinture une forme, une couleur qui aurait pu être empruntée l’abstraction géométrique, par l’univers du graphisme, de la publicité ou encore de l’urbanisme.
Il n’est pas question de revendiquer une quelconque abstraction mais plutôt une peinture concrète, basée sur un regard que porte le peintre sur ce qui nous entoure.
L’artiste a pris ici le parti de produire ces toiles en série, en adoptant un mode de production industriel répondant une division horizontale du processus de production (Taylorisme).
Dans cette optique, le peintre a donc défini, délimité, et séquencé les différentes étapes conduisant la réalisation d’un tableau. De la fabrication des châssis la pose de la couche de peinture finale, toutes les phases de réalisation ont été effectuées les unes la suite des autres dans un souci d’efficacité. Malgré tout l’investissement fourni, la répétition de ces tâches soulève le caractère aliénant de ce mode de production, ce qui amène quelque divergences d’une toile une autre.
Il est moins question ici d’une critique du modèle existant, que d’une réflexion sur la position du peintre ainsi que de ses moyens de production.

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