Exposition “Una” – Yumiko Shiozaki
- Du 05/12/2013 au 11/01/2014
- Localisation : Galerie Claude Samuel
“Depuis très jeune la lumière me parle et le monde travers elle m’apparaît baigné d’une certaine beauté. J’ai commencé la photographie 20 ans, j’ai tout de suite senti que la lumière et les objets fusionnaient. L’exposition a été inspirée par la lumière. La photographie représente un point de contact entre le monde et moi. “
Yumiko aime percevoir le monde travers l’appareil photo. Cet outil devient alors une extension de ses yeux. L’appareil lui permet de ressentir avec plus de force les émotions et en même temps de les enregistrer. Elle travaille la fois en Suède et au Japon. L’exposition Una traite de solitude, de souvenir, d’une vie passée, de l’implacable vieillesse. Una est une vieille femme. Yumiko l’a rencontrée en 1993. Leurs relations ont grandi au fil du temps. Elle a commencé la photographier en 2001. Née en 1916, Una Gold était une actrice. Elle a souffert d’un AVC en 2004 qui l’a laissée partiellement paralysée. Le projet “Una” montre la vie quotidienne d’une dame âgée au sein de son intimité, dans sa maison et dans son jardin, où elle a vécu 40 ans. L’artiste dévoile leurs conversations non verbales, la communication qu’elles partagent ensemble mais aussi celle qui s’est installée entre Una et elle même face l’objectif. Confiance, affection, conflit et pudeur, beaucoup de sentiments se sont insinués entre la photographe et son modèle. On ne peut que se demander pourquoi Yumiko a photographié cette femme qui souffre physiquement du poids du temps mais qui a malgré tout trouvé la paix. Elle a trouvé de la lumière dans sa propre vie. Ces photographies ne sont pas uniquement les enregistrements du cycle naturel de la vie mais aussi un moyen de récupérer des moments de vie purs. Les images pour l’artiste sont vivantes et lient l’artiste la nature. “Auparavant je ne photographiais que des objets, j’ai ensuite ressenti le besoin de photographier ce qui était invisible l’oeil nu et propre chaque personne. Je ne pensais pas être capable de photographier des personnes avant Una, probablement parce que les gens me faisaient peur. J’ai écouté plus attentivement les choses, les signes qui m’entouraient et Una bien sûr. Le monde me parlait et j’ai réussi comprendre Una par cette écoute. Ces mots sont forts. Mais le travail s’avance au dél du mot. “