Exposition “On mange quoi ce soir, en 20160?”
- Du 11/07/2020 au 26/09/2020
- Localisation : La cuisine – centre d’art et de design
- Site de l'événement
- Organisateur : La cuisine, centre d'art et de desing
“ON MANGE QUOI CE SOIR, EN 2060?”
Une enquête à Nègrepelisse
Exposition du collectif La zone
Sharon ALFASSI
Seumboy VRAINOM :€
François CAM DROUHIN
Commissariat : Marta Jonville
Vernissage le samedi 11 juillet à 19h
Suivi d’une performance culinaire de Julie TRUYOL
Première exposition de la saison culturelle “Réconciliations”.
La cuisine, centre d’art et de design invite le collectif LA ZONE pour une résidence de création.
Résidence à Negrepelisse
Du 24 février au 8 mars 2020 les membres du collectif La Zone ont effectué une résidence à Nègrepelisse. Ce temps de travail leur a permis de préparer une exposition qui prendra place au centre d’art La Cuisine en juillet 2020.
“Pendant cette résidence nous avons parcouru tous les marchés environnant Nègrepelisse pour rencontrer des habitante.s. Après s’être présentés et avoir fait connaissance, nous en avons interviewé certaine.s en leur posant une question simple : On mange quoi ce soir, en 2060 ?
Nous n’avons pas rencontré de devins mais nous avons eu plein d’idées, de rêves et de craintes.
A partir des témoignages récoltés nous avons construit un documentaire-fiction qui donne à voir de quoi est constitué l’imaginaire des habitante.s.
L’exposition que nous présentons est un travail de composition, un grand collage entre des témoignages, des écrits philosophiques, des chansons populaires, des films de fiction… Autant de pistes lancées pour activer l’imagination.”
Biographie du collectif :
La Zone est un collectif fondé en 2018. Ses membres, aux parcours divers/ancien.ne.s élèves du programme SPEAP de SciencesPo, se retrouvent sur une problématique commune : Construire des outils pour réfléchir ensemble à notre alimentation ? Ainsi, La Zone propose des expositions et des ateliers participatifs durant lesquels des citoyenne.s peuvent réfléchir ensemble sur les enjeux de l’alimentation durable dans nos territoires.
Le collectif est composé des artistes Sharon ALFASSI, Seumboy VRAINOM : € et de l’historien de l’art François CAM DROUHIN. Tous sont diplômés du master SPEAP (Arts et Politique) fondé par Bruno LATOUR à SciencePo Paris. Ils ont travaillé à la réalisation d’ateliers sur la démocratie alimentaire lors du projet Kepler Graines de conflits. À Nègrepelisse, ils proposent aux visiteurs les résultats d’une fiction collective écrite avec les personnes vivant à proximité du centre d’art.
La fiction, telle qu’elle est conçue par le collectif LA ZONE, regroupe l’ensemble de nos histoires collectives mais aussi nos croyances et nos cultures. Elle est à concevoir comme un ensemble de forces présentes dans nos sociétés et exerce sur nous une pression au quotidien, dans nos choix ou nos façons d’agir.
Cette conception prend appui sur les travaux de Donna HARAWAY qui dans les années 1970/80 propose de faire tomber les barrières dans notre manière d’aborder les problèmes liés au capitalisme, au colonialisme, aux progrès scientifiques ou encore à l’exploitation de la nature et de les aborder comme des fictions.
Alfred WHITEHEAD, Gilles DELEUZE ou encore Isabelle STENGERS ont également théorisé la fiction comme une force d’action sur le monde réel et futur. Dans leurs travaux le récit a la capacité de construire des êtres et des mondes. Autrement dit, notre histoire collective est capable d’agir sur nos identités et par nos actions sur l’organisation du monde.
Faisant écho à Fabrizio TERRANOVA ou encore à Bruno LATOUR, le collectif LA ZONE souhaite déconstruire nos fictions et proposer la rédaction d’une nouvelle, bâtie collectivement avec les personnes vivant à proximité du centre d’art. Après une résidence sur le territoire durant plusieurs semaines ils proposent une exposition sous la forme d’ateliers afin de bâtir avec les participant.e.s une fiction collective immersive. Un scénario se développant sur trois générations et avec pour thématique le centre d’art est présenté aux publics. Il inclut les acteurs de la société, l’artiste au sens large, les habitants en passant par les administrateurs et les élus locaux. Le soin que nous portons aux uns et aux autres est ici transposé aux questions écologiques et de manière globale à l’environnent du centre d’art, qu’il soit humain, végétal ou animal.
Restauration sur place.
GRATUIT / Tout public.
Entrée libre