Exposition Madeleine MOLINIER-SERGIO

En ces temps suspects ou nous sont présentées par certains marchands, galeristes, musées et critiques au service d’une poignée de financiers maîtres du jeu, des œuvres avec lesquelles on a bien souvent du mal adhérer, l’exposition de Madeleine Sergio se base tout simplement sur une qualité première sans tricherie: l’émotion.

L’émotion donnée par cette artiste si délicate qui nous présente pourtant une œuvre travaillée l’énergie du cœur et de la passion sur des toiles le plus souvent grand format où huiles, acryliques et pastels donnent vie aux représentations fortes de son imaginaire et de ses douleurs qui malgré l’âge, les épreuves et le temps dévoilent encore un regard neuf et un immense amour de la vie.

L’émotion reçue la vision des toiles de Madeleine, la consciente, l’impliquée, la silencieuse. Les scènes et les personnages, comme une vérité enfantine, peuvent appuyer la ou cela fait mal et faire ressurgir en nous des sentiments enfouis. A preuve ces visages systématiquement penchés, presque tomber, croire qu’ils veulent se dissocier de leurs corps, privilégiant ainsi l’esprit au détriment des contraintes de notre monde. Et que dire de ces mains très souvent représentées, le plus souvent levées, droites et plates, la paume face nous… Sont-elles signes de demande de protection, de fraternité ou d’interdiction?
L’œuvre de Madeleine est, sur plus de 40 ans, très riche en expositions dont le Musée Paul Valery de Sète en 1982, le Musée d’Art moderne de Téhéran ou bien la Biennale internationale de Florence pour n’en citer que quelques unes.Martin Bez