Exposition “Fuori cani !”
- Du 28/05/2010 au 02/06/2010
- Localisation : KIOSQUES IMAGES
jeudi 3 juin : Soirée spéciale FLTMSTPC – Miror de Tetsunori Tawaraya & Mehdi shoboshobo Hercberg
Nous organisons jeudi 3 juin une soirée spéciale au Kiosque/Images autour des éditions de Stéphane Prigent : FLTMSTPC. Également connu sous le pseudonyme de Kerozen, Stéphane Prigent est un des grands activistes du dessin français. Membre fondateur du collectif Frédéric Magazine, il est également l’éditeur de plus de 150 ouvrages, dont cinquante de la revue Bazar, avec sa structure Fais Le Toi Même Si T’es Pas Content. On peut voir ses dessins et publications sur sa galerie flickr et régulièrement sur le site Frédéric Magazine . Nous lui avons proposé de présenter et vendre ses ouvrages. Cette soirée sera donc l’occasion de découvrir et acquérir des livres et zines tous tirés 100 exemplaires qui sont pour la plupart introuvables aujourd’hui. Extrait de l’entretien que Stéphane Prigent nous a accordé pour le premier numéro de Collection:…Une de tes publications les plus importantes est la revue Bazar. Comment est-elle née ?Bazar est né du désir de trouver un principe de revue mensuelle qui répondrait notre activité sur Internet. J’ai fait le premier numéro, un ouvrage collectif quatre personnes, sans orientation claire. C’était juste du dessin. Ensuite, dès le numéro 2, j’ai pensé qu’il serait plus intéressant de donner carte blanche un artiste sur 20 ou 25 pages et de le laisser s’exprimer sur un grand format (ce qui est rare en édition).Il n’y avait qu’une contrainte, j’imposais que le dessinateur choisisse le travail d’un autre pour illustrer la couverture, choix purement iconographique sans rapport avec le contenu. Je laissais également le choix la personne de signer et dater son numéro ou pas.
Je me suis aussi amusé faire des propositions. Par exemple, Sébastien Nicolini, qui est artiste, dont l’orientation est plus la 3D, la sculpture, gribouille énormément pour chercher ses idées. Quand j’ai vu ses dessins, je lui ai dit : « Il faut vraiment essayer de les publier. » Et pour lui, ce n’était pas du tout une évidence. Il ne comprenait pas pourquoi on ferait une sélection de ses dessins. Et je l’ai bluffé ! L’expérience l’a convaincu. Autre exemple, pour Guillaume Navaud qui n’est pas quelqu’un qui dessine. J’ai vu ses cahiers de cours d’allemand dans lesquels il avait reproduit des affiches qu’il y avait dans sa classe, j’en ai fait un Bazar. Quel est le premier livre que tu as édité ?Au départ je ne dessinais pas du tout, mais je faisais de la musique avec Olivier Pigassou. On s’est mis dessiner tous les deux puis on s’est dit : « Hé, on a cinq dessins, on va faire un fanzine ! » Je me suis pris au jeu, et on a continué… Des fanzines deux, on en a fait un nombre insensé. Ensuite j’ai rencontré toute la scène de l’époque dont Frédéric Poincelet et Pakito Bolino que j’ai connu quelques mois avant qu’il ne lance Le Dernier Cri. Il m’a dit : « Viens, j’ai un atelier, on va faire des bouquins » et j’ai suivi. Je ne connaissais rien la sérigraphie, j’ai appris sur le tas. Je suis passé du fanzine aux livres en sérigraphie. Quand tu vois le résultat, « waouh, c’est autre chose ! »… Cette soirée fêtera également le lancement du dernier livre des éditions FLTMSTPC, Mirrors, de Tetsunori Tawaraya & Mehdi shoboshobo Hercberg. Shoboshobo y présentera lui aussi quelques zines et prints. Venez assez tôt car il n’y en aura pas pour tout le monde… http://faisletoimeme.free.fr/ http://www.shoboshobo.com http://www.freewebs.com/tetsunori/ Jeudi 3 juin partir de 18h30Kiosque/Images105, rue Oberkampf – Paris Plus d’infos dans les prochains jours… -admin @ 14 h 43 min 0
Exposition Collection : Nadia Agnolet & Guillaume Soulatges Nous avons le plaisir de vous convier Kiosque/Images pour l’exposition de Nadia Agnolet & Guillaume Soulatges Finissage le vendredi 28 mai partir de 18h30.(L’exposition restera accrochée jusqu’au 2 juin 2010) – À propos de l’exposition Fuori Cani : (Ce texte doit être dit haute voix, la manière d’Alain Cuny ou d’André Malraux.) La série de travaux réalisés pour l’exposition « Fuori Cani » poursuit la recherche engagée par Agnolet et Soulatges autour de la peinture animalière, thématique sciemment choisie parce qu’elle est généralement considérée comme la plus sotte de l’Histoire de l’Art, la plus bas de gamme. Reprenant le principe de la tapisserie médiévale et les motifs des manuels de vénerie, les quatre dessins de la série, longues frises mettant en scène hommes et bêtes se livrant la chasse ou la course, dans un paysage qui tient autant du parcours de santé et de la tranche napolitaine que de la déjection canine. Ces petits personnages, tout leur vaine quête, se noient comme sans même s’en rendre compte dans un décor la fois dégoulinant et construit. Au lieu d’une tapisserie de Bayeux qui témoignerait d’un morceau d’Histoire et tout autant éloigné d’une Dame la Licorne figurant un monde symbolique cohérent, ces quatre fresques sur papier, bien qu’épiques, s’avèrent sans queue ni tête, pourtant elles en contiennent beaucoup. Mais ce sont pattes et pâtes qui dominent en ces épopées dérisoires, les premières grêles, inégales, toujours trop courtes ou trop hautes, les secondes molles, trop cuites, bornant l’horizon couleur de débâcle. Nadia Agnolet et Guillaume Soulatges présentent également deux sérigraphies, intitulées « Porcs », dont le titre a le mérite d’expliciter le contenu. Encore que l’animal représenté ici, malgré sa figure, celle de l’animal le plus vil de la création, celui en lequel le Christ, libérant le possédé de Guérasa, choisit d’incarner le démon, tient tout autant de l’escargot ou du paon, bêtes, par contre, aimables entre toutes, malgré les fientes et la bave. Enfin, paraît l’occasion de cette exposition le fanzine « Supplément », qui démentira la zoophilie excessive de l’ensemble.