Exposition “DU 247E AU 341E JOUR, TOHOKU” de Tadahi ONO
- Du 22/03/2013 au 31/05/2013
- Localisation : Galerie VivoEquidem
- Site de l'événement
La galerie VivoEquidem présente du 22 mars au 31 mai 2013 les photographies de Tadashi Ono. L’exposition intitulée DU 247E AU 341E JOUR, TOHOKU présentera une série d’images prises entre le 247 ème et le 341 ème jour le long du littoral japonais ravagé par le tsunami du 11 mars 2011. Ce travail effectué l’origine pour la revue suisse d’architecture Tracés est apparu en fin de compte comme un regard capable de mesurer la distance de l’homme par rapport au monde.
Le 11 mars 2011, 14 h 46, un grand séisme de magnitude s’est produit Tohoku, région du nord-est du Japon. L’épicentre se trouvait au large de la côte de Sanriku, où se succèdent des baies complexes et de ports de pêche. Le tsunami qui a suivi a détruit la quasi-totalité des côtes habitées et créé des scènes apocalyptiques, emportant près de 20 000 âmes. Le gouvernement et les médias ne cessent de souligner qu’un tsunami de cette envergure ne se produit qu’une fois tous les mille ans pour insinuer que l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima était imprévisible. Alors qu’en réalité, c’est le quatrième grand tsunami de l’ère moderne, après celui de 1896, 1933 et 1960. En novembre 2011, huit mois après le désastre, Tadashi Ono a commencé voyager le long du littoral dévasté, étendu sur les trois préfectures : Iwate, Miyagi et Fukushima. Les décombres ont été nettoyés et entassés comme des montagnes. Diverses espèces d’herbes ont repris possession des terrains vagues. Les oiseaux reviennent dans le centre-ville, vidé de ses habitants. En marchant sur le bord de la zone inondée, il a photographié ces paysages suspendus, en transition. Dans ces images, divers artefacts régis par le principe de priorité économique sont transfigurés par la mer. Leurs limites deviennent floues. Épaves de voitures, quintessence de produits industriels semblent mimer la forme de vagues ou de montagnes. Sous le vent qui balaye les terrains vagues, Tadashi Ono dit qu’il a souvent eu l’illusion d’être un photographe du 19e siècle, en Égypte ou au Mexique. Digues détruites, routes coupées, fondations exposées… Ces constructions de notre civilisation moderne sont devenues les ruines d’un site archéologique. Comme si le tsunami nous avait tout d’un coup projetés vers le futur… Tadashi Ono Né Tokyo, vit et travaille Kyoto et Paris. Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles et dirige, depuis 2011, la nouvelle section de photographie-art contemporain au sein de la Kyoto University of Art and Design. Son travail photographique se veut un questionnement sur l’architecture, l’environnement et l’histoire. L’artificialité des paysages façonnés par l’homme ou encore les rapports de force entre la périphérie urbaine et le centre sont quelques-uns des sujets qui traversent ses séries. Ses travaux photographiques sont exposés notamment la Bibliothèque nationale de France et au Museum of Modern Art de Tokyo. Il a également réalisé en 2006 l’archive photographique du Cyclop, l’œuvre majeure de Jean Tinguely, pour le centre national des Arts plastiques. Depuis 2007, il mène divers projets de recherche photographique en Asie du Sud-Est et participe Photoquai 2009, la biennale du musée du quai Branly, en tant que commissaire d’exposition sur cette région. Lieu : Galerie VivoEquidem, 113 rue du Cherche-Midi 75006 Paris VERNISSAGE : le jeudi 21 mars 2013 de 19h 22h, entrée libre. VISUEL : Tadashi ONO “38.257981 141.000359 House. Sendai. Miyagi Prefecture November 14. 2011 248 days after” ©Tadashi ONO