Exposition des finalistes du Prix MAIF pour la Sculpture 2018

Exposition des finalistes du Prix MAIF pour la Sculpture 2018

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Les artistes finalistes de la 11e édition du Prix MAIF pour la Sculpture sont Arnaud Grapain, Chedli Mahdaoui, Segondurante, Michäel Sellam et Aurélie Slonina

Première exposition publique des projets de ces cinq artistes finalistes et de l’œuvre de la lauréate 2017, Angelika Markul, réalisée en bronze du 11 au 22 septembre au MAIF Social Club, Paris

Le premier jury de la 11e édition du Prix MAIF pour la Sculpture s’est réuni autour de Dominique Mahé, président de la MAIF. Il était composé de Manuel Délétré, directeur d’atelier, représentant Hubert Lacroix pour la fonderie Susse, Marie-Anne Ben Maïz, administratrice honoraire de la MAIF, Gaël Charbau, critique et commissaire indépendant, directeur artistique de Nuit Blanche 2018, Marianne Lanavère, directrice du Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, Anne Langlois, directrice de 40mcube à Rennes, Chiara Parisi, commissaire pour les expositions d’art contemporain à la Villa Médicis et l’artiste Marc Vellay.

À travers ce choix, le jury 2018 a privilégié des projets contemporains résolument ancrés dans leur temps, innovants, illustrant toute la liberté d’expression et la créativité que permet le bronze. Les cinq finalistes vont désormais préparer un modèle à l’échelle 1 de leur projet ainsi qu’une vidéo de présentation qui permettront au jury de choisir le lauréat lors d’une seconde réunion qui se tiendra à la rentrée. Une présentation des artistes et des projets finalistes sera prochainement mise en ligne sur les sites internet de la MAIF et celui du MAIF Social Club afin que le projet préféré puisse être élu par le public durant l’été. Le vote du public comptant pour une voix pleine et entière dans le choix du lauréat lors de la deuxième réunion du jury.

LES CINQ PROJETS FINALISTES :

ARNAUD GRAPAIN – DATA CENTER
Data Center est une métaphore sur la protection des données personnelles dans la gestion de nos données numériques à des fins mercantiles. Pour ce projet, Arnaud Grapain s’est inspiré de planches anatomiques de la Renaissance et des immenses salles de serveurs informatiques, appelées data centers.
L’artiste met en lumière les codes esthétiques cachés, qu’il s’agisse des organes internes du vivant ou bien de la structure des réseaux de communications numériques. Il utilise des câbles informatiques comme parallèle entre les réseaux numériques et notre système neuronal, qui permettent dans les deux cas l’acheminement continu de données immatérielles et personnelles. Réaliser cette œuvre en bronze constitue pour l’artiste l’arrêt sur image de ce flux incessant d’informations pour se concentrer sur l’instant.

CHEDLI MAHDAOUI – INSIDE OUT
Pour Inside out, Chedli Mahdaoui a cherché à retranscrire le fil de la conscience face à une œuvre d’art. Le public utilise sa conscience active pour retrouver des formes qu’il peut reconnaitre et nommer. Il cherche des repères rassurants. Dans un second temps, le spectateur peut se laisser aller à un voyage intérieur, invité par l’artiste à la méditation et à exprimer ses sensations. Ce cheminement artistique est développé par Chedli Mahdaoui en parallèle à l’utilisation de la transe thérapeutique et doit être relié ici aux techniques d’hypnoses médicales réalisées dans le cadre professionnel. L’objectif est de permettre au spectateur de vivre une séance d’hypnose activée par l’œuvre où celle-ci devient un prétexte invitant à la transe.

SEGONDURANTE – FLAMING FALCON
Flaming Falcon est une appropriation d’un fragment d’architecture emblématique du Chrysler Building à New York, les gargouilles modernes en forme d’aigles de style Art Deco. Réinterprétée par le duo, la sculpture verra son orientation et son échelle bouleversées : elle retrouve une taille humaine et se tient debout, afin de se placer au centre des discussions. Il s’agit ici pour le duo de dénoncer cette époque où les œuvres jugées problématiques étaient déboulonnées de l’espace public, mais aussi de formuler une critique contemporaine de la grille de lecture unique proposée au public. La sculpture agit comme un déclencheur de discussions, sur des contextes passées, présents et futurs.

MICHAËL SELLAM – COPIER-COLLER
Copier-Coller questionne les usages et les attentes de notre société sur les objets « intelligents » et informatiques. Pour réaliser ce projet, Michaël Sellam est parti d’un protocole d’actions prédéfinies mais sans intention : chercher, télécharger, ouvrir, copier, coller, déplacer et enregistrer.
Sur des moteurs de recherche, l’artiste a cherché et sélectionné des fichiers d’objets numérisés correspondants aux mots-clés « sculpture » et « computer ». Se retrouvent alors superposés des Musiciens de Brême, un ancien ordinateur, un buste de Nefertiti, un ordinateur portable, une statue du dieu de l’extase aztèque Xochipilli, un buste d’Herakles et un téléphone.
Ces gestes questionnent directement la production d’une forme artistique, l’intervention de l’aléatoire et de la volonté de l’artiste dans la réalisation d’une œuvre. Réalisée en bronze, cette sculpture s’engagerait dans un rapport au temps. Les objets entameraient une nouvelle relation ancrée dans l’histoire.

AURÉLIE SLONINA – SPECIAL GUEST
Special Guest s’inscrit dans la continuité du travail de l’artiste qui propose d’infiltrer des « indésirables » dans les espaces privés ou publics dans le but d’ouvrir le lieu et ses occupants à ce qu’ils refusent habituellement de voir.
Special Guest (Invité d’honneur) est une sculpture de bâche en plastique bleu, pliée à la manière des origamis. Devenues un symbole des abris de fortune des migrants et de leurs conditions d’hébergement, ces bâches tissées sont ici pliées avec poésie selon la tradition japonaise. L’utilisation du bronze pour cette future installation interroge la pérennité du matériau en le confrontant à un simple pliage de serviette. Inversement, il fixe dans le temps et l’espace une construction éphémère devenue partie intégrante de notre paysage urbain. Disproportionnée et placée dans l’espace public, cette forme devient une petite architecture individuelle. Le bronze ajouterait une noblesse à l’objet de fortune et ferait de Special guest un véritable invité de marque.

A PROPOS DU PRIX MAIF POUR LA SCULPTURE
Depuis onze ans, dans le cadre de sa politique de mécénat culturel, la MAIF s’engage aux côtés de la création contemporaine et des métiers d’art. Avec le Prix MAIF pour la Sculpture, elle propose une liberté de création aux artistes émergents qui souhaitent, dans une logique contemporaine, travailler un matériau de référence dans l’histoire de l’art : le bronze. L’artiste travaille alors en étroite collaboration avec une fonderie, apprenant le savoir-faire exceptionnel des fondeurs d’art. La MAIF considère l’art comme un lien social majeur, et fait ainsi vivre les valeurs de respect de la personne, de solidarité et de tolérance qui lui sont chères. Forte de sa notoriété, elle poursuit le développement de ce prix unique dans le paysage du mécénat culturel et des prix d’art contemporain en France.
2018 est une année clé pour le Prix car la MAIF accompagne son 10e lauréat et produit sa 10e œuvre en bronze.

Détails des projets des 5 finalistes du Prix MAIF pour la Sculpture, courtesy les artistes

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