Exposition D.O.P.E. (collectif-dope.blogspot.fr)
- Du 04/06/2015 au 29/06/2015
- Localisation : Espace Cristal – Technoparc de Poissy
- Site de l'événement
- Organisateur : Lorena Matyjaszczyk
LE CONCEPT DU MODÈLE VIVANT DANS L’ART
Exposition D.O.P.E « Le nu tend l’homme un miroir dans lequel il se cherche » JC Gérodez Le corps et son image reste une source d’inspiration intarissable, surtout dans le domaine artistique. Corps que nous possédons tous et qui pourtant diffère d’individu individu. Il est ce grand paradoxe : il se compose universellement l’identique mais il propose la fois des singularités l’infini, des visages uniques. Le nu, parfois, mais aussi une pose, une attitude, un faciès, une expression, une ambiance, un détail…Bref, c’est dans l’exploration de ce qui se dégage du modèle vivant que nous pouvons trouver l’étincelle de ce qui fera une œuvre d’art. Espace-temps d’un corps, qui se présente nous, dévoilant peu ou prou une nudité crue mais assombrissant ses secrets sur l’expérience charnelle qui l’habite.« De l’antiquité nos jours, le corps nu est l’objet, voire l’obsession, de la pratique artistique. Saisir l’être au plus près de son corps, en capter l’essence, l’ébauche de mouvement, la quintessence d’une pose, la signifiance d’une présence, soit autant d’enjeux interrogés par le nu en art» T. Lansoud-Soukate.
Corps qui se donne voir mais qui ne dit rien de son intime, laissant place un mystère qui l’entoure : il peut raconter une histoire en étant pris dans un récit et en ouvrant des perspectives existentielles : que dit un corps ? Pourquoi et comment le nu peut il être ou devenir artistique ? Küster s’interroge aussi : « l’homme peut-il être son propre objet de questionnement artistique ? » « Le nu, pour peu qu’il soit encore un thème iconographique, consisterait plutôt chercher comment figurer les aspects cachés de l’être humain » (Küster). L’expérience sensitive continue d’échapper au spectateur qui croit déceler une vérité du corps.
La fascination pour le corps continue alors d’être exploitée, mais bien d’autres titres : pour l’élégance d’un geste, l’émotion suscitée par une posture, l’histoire de vie qu’une attitude ou les marques corporelles nous montrent…
C’est l’idée de transposer le véhicule de chair quotidien et de le sublimer au niveau de l’art, représenter et observer une nudité pour laquelle on ne prend pas le temps habituellement. Faire passer l’éphémère d’un corps humain dans la postérité. « L’artiste cherche dans l’apparence de la chair la présence sourde de l’être. »T. Lansoud-Soukate. Christelle Paolino