Exposition Corée(s) Dos à Dos
- Du 15/06/2010 au 25/06/2010
- Localisation : Espace des Arts sans Frontières
L’Exposition Corée Dos Dos mêle photojournalisme et art contemporain.
vernissage le 15 juin de 18h 22h … avec spécialités coréennes performance 18:30 : Min-Ji Cho Rendez-vous périphérique : un récit chanté et dansé avec Isabelle Maurel et Zeen-Bong Son Avec : Alain Nogues : photographe, co-fondateur de l’agence Sygma, Fabien Adam : vidéaste, photographe, Dae-Jin Choi : plasticien, Kwang-Hwa Chung : plasticien, Su-Hyun Kang : photographe, Daphné Nan Le Sergent : videaste, photographe, Chang-Seo Park : plasticien Jemina Boraccino : photographe Le 15 juin 2000, 55 ans après la division de la Corée, les dirigeantsde la République de la Corée (Sud) et la République DémocratiquePopulaire de Corée (Nord), Kim Dae-Jung et Kim Jong-Il, serencontraient dans la perspective historique d’amorcer uneréunification entre les deux pays. Aujourd’hui, la situation semblefigée et la frontière entre les deux Corée reste le signe ostensible dela signature d’une armistice qui ne s’est jamais transformée en paix.La Guerre Froide n’est pas tout fait terminée, semble-t-il, en Corée. Regarder encore de nos jours cette frontière, c’est la connaitre commefaisant partie d’un dispositif militaire tout autant que touristique.
C’est chercher comprendre comment, dans le même espace, sontimbriquées deux modalités du voir, la surveillance panoptique desarmées qui se place dans une permanence du danger avec la curiosité desvisiteurs internationaux qui ont présente la frontière sousl’éclairage de la volonté d’une réunification, la faisant presqueapparaitre comme monument. Le temps y est présent comme rebours ou plutôt solidifié. A la frontièrecoexistent le passé d’une mémoire – celle de la guerre de Corée -, lemoment présent des affrontements tenus l’arrêt par l’armistice, et unfutur l’issue constamment reportée. D’un point de vueanthropologique, il n’y a de telles formes a-chroniques du temps quedans les pratiques religieuses. C’est pourquoi nous avons cherché proposer plusieurs points de vue auxspectateurs de l’exposition: d’une part, des ouvertures documentairessur la frontière (Alain Nogués), sur le chamanisme (Jemina Boraccino),sur le rituel funéraire (Kang Su-Hyun) et sur le protestantisme (FabienAdam) en Corée; de l’autre un questionnement sur la limite avec la miseen exergue de processus psychiques et formels ainsi que de leur gel(précipités des sculptures-paysages de Chung Kwang-Hwa, formes entreles idées de limite et d’intervalle de Park Cheong-So, formalisationplastique et conceptualisation des symboles de la frontière par ChoiDae-Jin, réflexion sur la proximité de la frontière et de l’image,toute deux pensées comme signe d’une absence par Daphné Nan Le Sergent).