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7 novembre – 7 décembre 2024
Vernissage le jeudi 7 novembre à partir de 18h
Performance au vernissage à 20h | Gösta Sträng & Morgane Déas

Artistes: Armando Milano & Felicitas Yang
Curateur: Laurent Quénéhen

Armando Milano et Felicitas Yang composent des couples de photographies sensibles où les couleurs se répondent, les formes s’interpellent. Un dialogue s’établit entre deux univers distincts, à l’instar d’une rencontre amoureuse. Ils se croisent, se mêlent et forment des correspondances photographiques surprenantes. Ils ont, en l’occurrence, réalisé 88 photos, soit 44 diptyques et c’est cette union fructueuse qui est exposée et accompagnée d’un livre qu’ils ont fabriqué et tiré à 120 exemplaires.

On peut tenter de s’amuser à identifier l’auteur de la photographie, est-ce Armando Milano qui a choisi de photographier ces pieds de marbre couchés entre lesquels surgit un scorpion ? Et leur écho par une photographie de Felicitas Yang en une trace fragile et éphémère sur le sable ? Ou est-ce l’inverse ? Qui commence et qui répond ?

Nous avons une composition scénographiée de jeunes joueurs de football prise dans les arènes de Lutèce, les premières arènes de Paris servaient alternativement de scènes de théâtres et de pistes pour les gladiateurs, le présent nous ramène dans un temps lointain. Avec cette photographie sur fond de sable, les couleurs font écho à une photographie plus elliptique où des plantations en pots surgissent devant un mur, accompagnées d’un mini-cycle rouge pour enfant. Nous trouvons là des correspondances qui se forment sur les couleurs et les formes oblongues et peut-être même sur le sens, est-ce la demeure d’un de ces jeunes footballeurs ?

On assiste dans leurs photographies à un jeu qui rappelle celui des dominos, une forme répond à une autre et un fil se tisse entre les couples de photographies, mais aussi sur l’ensemble des clichés.

C’est un jeu entre le réel magnifié, le punctum Barthésien et l’éternité : « l’éternité et un jour », à l’instar du film de Théo Angelopoulos. Le cinématographe et la photographie sont nés dans le même siècle, le cinéma est l’association de 24 photographies à la seconde et l’on retrouve dans les prises de vues noir et blanc du couple l’enchantement qui a donné lieu à la naissance du cinématographe par le magicien Georges Méliès : au tout début étaient des ombres qui se déplaçaient derrière un rideau. La photographie d’enfants vus de dos observant un terrarium est associée à une image où l’on distingue des individus à travers une vitre. Cela nous ramène au temps des premières silhouettes qui s’agitaient derrière un écran, c’est une mise en abyme où les personnages photographiés observent, les artistes ont enregistré ce moment et nous regardons aujourd’hui ces images.

Armando Milano et Felicitas Yang composent des poèmes visuels et tout un chacun peut s’en emparer pour laisser libre cours à ses corrélations personnelles, ses voyages intérieurs.
texte par Laurent Quénéhen

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