Etiyé Dimma Poulsen – sculpture de terre
- Du 07/07/2012 au 09/09/2012
- Localisation : Galerie Capazza
De son enfance africaine, il lui reste des clichés devillages, de soleils couchants et de “silhouettes quis’allongent”, mélange d’images d’Ethiopie – quittée l’âge de six ans – de Tanzanie et du Kenya où ellevécut jusqu’ l’âge de 14 ans avec sa famille d’adoptiondanoise avant de rejoindre le Danemark. C’est son arrivée en France huit ans plus tard qu’Etiyédécouvre les arts africains Paris au Musée des Artsd’Afrique et d’Océanie et au Musée Dapper. Si ellereconnaît que l’habillage de ses sculptures peut êtreinspiré par les “arts premiers”, il l’est autant des artsd’Afrique que d’Océanie, notamment des arts aborigènes.“Mon travail a des affinités avec certains arts d’Afrique,mais en même temps cela ne veut rien dire. Les formesélancées m’ont toujours parlé, peut-être font-ellesécho des images d’enfance, mais on ne peut rattacherce travail de recherches formelles une cultureou une autre. Il est vrai que la surface craquelée demes sculptures est proche de ce qu’on peut retrouveren Afrique sur les maisons en banco dont la terre estséchée et craquelée par le soleil, mais ce n’est pasune raison pour m’étiqueter artiste africaine, cela neveut rien dire !”Riche de plusieurs vies, Etiyé Dimma Poulsen ne veutpas se limiter un morceau de vie accroché uneorigine, une nationalité ou une fonction :“Certains ont envie de me voir comme danoise,d’autres éthiopienne, d’autres sculpteur ou d’autresencore comme céramiste, l’éventail est large, j’aiplusieurs familles et chacune correspond ce que jesuis”.
Virginie Andriamirado