ET L’HUMBLE DEVIENT ROI – Solo show d’Iris Della Roca

ET L’HUMBLE DEVIENT ROI
Solo show d’Iris Della Roca
Commissariat Nina Sales
Vernissage le jeudi 23 octobre 2014 18H00 – 21H00
Iris n’est pas « une » photographe. Elle est compagne de l’espace et du temps. Sa vocation photographique est l’expression visuelle d’une conscience sensible. La jeune femme s’immerge, s’immisce et shoot… La pluralité de ses expériences, le goût pour l’exigence argentique, la liberté de son propos, son caractère nomade, ont favorisé un œil inédit. Photo-reporter, photo-réaliste, ou photographe intimiste, il est surtout question de provoquer des sursauts d’espoir et de poésie. La photographie est une évidence qui lui colle la peau dès son plus jeune âge. D’aussi loin qu’elle s’en s ouvienne, Iris choisit ce médium pour le rapport la réalité qu’il implique. Elle éprouve ce besoin de raconter des histoires vraies. La quête identitaire qui interroge son émoi, détermine son processus créatif. Elle se sert de cette transfiguration interne pour opérer des témoignages de vies externes, au-del des vicissitudes sociétales.
La modernité et sa pléthore de distinctions étatiques, économiques, culturelles n’ont guère d’emprise sur l’utopie. Il s’agit l de notre passe-partout. Un laissez-passer universel qui fédère nos pensées au-del des spécificités géographiques. Cette série photographique s’est constituée comme un hymne l’optimisme et la tolérance. Une photographie qui se produit en résonance des douleurs humaines.« Comment veux tu que les autres te voient ? »L’aventure commence en 2009, empreinte d’expériences au sein d’associations caractère social, entre la favela de Rocinha, Rio de Janeiro, et la Cité de La Forestière, Clichy-Sous-Bois. À cette question posée par Iris, les enfants répondent en rêves. Des mises en scène s’ensuivirent pour créer, enfin, leur espace d’expression, matière de la photographe. Ils y exposent leurs essences, au-del des conditions de vie et des clichés supposés. Les environnements et les familles côtoyées vont la mener hisser ces rêves d’enfants en fresques colorées, imagées, émouvantes.« À Rio comme Clichy-sous-Bois, ces enfants me fascinent. Ils parviennent s’évader par le seul pouvoir de leur imagination »Dans l’espace ici imparti, il faut oublier les murs et la ville. Nous sommes invités entrer dans une ronde, attrapant la main de chacun de ces enfants. Puis, rêvons aussi… C’est la main d’un grand navigateur, celle d’une fée, et même celle d’un roi qui nous entraîne.
IRIS DELLA ROCA / BIOGRAPHIEIris a grandi entre Paris et les Antilles sur le bateau de son père navigateur. Diplômée d’histoire et ancienne étudiante du Centre IRIS (École de Photo), elle suit parallèlement une formation d’éducatrice spécialisée et travaille avec des adolescents en difficulté et dans le milieu carcéral Paris. En 2008, Elle effectue un stage chez Amnesty International et travaille ensuite comme bénévole pour diverses ONG Paris.
Elle fait ses premières armes en assistant des photographes internationaux en France et au Brésil. Elle intègre en 2011 le Studio Rouchon ou elle est assistante de plateaux.
Depuis 2009, elle vit une partie de l’année Rio dans la favela de Vidigal où elle travaille sur divers sujets et thématique dont le projet « Puisque le roi n’est pas humble que l’humble soit roi !» avec les enfants de la favela, le poursivant Clichy-sous-Bois dans la cité ou elle travaillait comme éducatrice.
Après plusieurs exposition Paris, elle présentera en mars 2014 une mise en scène de son travail «God’s creatures» sur les prostituées transexuelles de Rio lors d’une exposition collective.