Esther Teichmann - In Search of Lightning

Esther Teichmann – In Search of Lightning

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Esther Teichmann utilise la fois des images fixes et en mouvement, des collages et des peintures pour créer des mondes alternatifs, dans lesquels se confondent autobiographie et fiction. L’exploration des origines du fantasme et du désir, et de ce qui les lient aux expériences de perte et de représentation, est au cœur de son travail. La mise en parallèle de photographies ou de films juxtaposés des décors fictifs et des corps féminins, inspire mille et une histoires.

La série Fractal Stars, Salt Water and Tears nous invite dans un monde de désir l’aspect fantastique. Cascades majestueuses et coquillages murmurant le clapotis des vagues se juxtaposent des statues qui semblent s’extraire de la pierre pour s’animer. En toile de fond, une grotte se dessine au moyen d’encres qui ruissellent. Des femmes dénudées et alanguies ponctuent des paysages imaginaires, auto-érotiques par leur regard et leurs gestes, leurs yeux se dérobent notre vue ou se détournent de l’orage qui les guette. Sœurs, amies, amantes, étrangères : ces femmes de chair et de pierre nous racontent le plaisir et le désir.

En superposant les thèmes de la mémoire, du désir, de la peur, de la fiction et de l’imagination, Teichmann utilise le médium photographique comme un passage entre les univers de l’expérience et de la création artistique. Son travail exploite la tension qui existe dans la photographie, entre sa capacité retranscrire la réalité et son potentiel sous-entendre un autre monde. Cette relation complexe, si ce n’est trouble, que l’artiste entretient avec la photographie a ainsi provoqué un débordement de sa pratique vers d’autres médiums [1] .

Avec l’emploi de ces différents médiums, nous passons du réel des espaces imaginés, en explorant la relation entre la perte, le désir et l’imaginaire. Le médium photographique est associé la peinture, au collage et au photomontage, qui forment une voix narrative sur les images en mouvement. Ici, l’image est détachée de son référent, glissant dans et hors de l’obscurité, enveloppée dans les encres et baignée dans des nuances subtiles de lumière teintée. Ces espaces habités sont souvent nocturnes. Liquides, intra-utérins, ils passent de lits aux marécages, aux grottes ou de la mère l’amant, la recherche d’un retour primaire.

[1] Extrait de « The Photograph as Portal », essai de Jessica Brier (commissaire d’exposition et auteure basée San Francisco). Publié sur Daylight Digital feature – Mars 2014

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