
Entropie V.2
- Du 08/03/2025 au 12/04/2025
- Localisation : Galerie RDV
- Site de l'événement
- Organisateur : Galerie RDV
Du 8 mars au 12 avril 2025, RDV présente : Entropie V.2, une exposition de l’artiste Pablo Boissel-Arrieta.
Vernissage le vendredi 7 mars à partir de 18h
Rencontre avec l’artiste le samedi 29 mars de 15h à 18h
Performance sonore improvisée avec Guillaume Lefebvre le 5 avril à partir de 18h
Le projet de recherche en création plastique et sonore Entropie mené par Pablo Boissel-Arrieta a pour désir de rendre sensible le cri silencieux de toute matière, vouée à la mutation et au délitement.
Entropie V.2 propose aux visiteur.euse.s une méditation immersive et poétique sur les processus de dégradation qui concernent toute formation organique. Sous une forme onirique et contemplative, l’oeuvre nous donne à percevoir, tant au niveau visuel qu’auditif, le processus de dégénérescence qui touche tout corps composé. Nos corps sont invités à arpenter ce paysage étrange et distordu, afin d’être à l’écoute de tous les phénomènes et perturbation qui traversent ce rhizome composite.
Suspendues au plafond, 7 goutteurs en faïence brun-rouge ont la fonction de réservoir d’eau. Ces céramiques évoquant des formes de stalactites sont poreuses. L’eau s’infiltre par capillarité dans la terre cuite, et produit un goutte à goutte, à l’instar des Oyas de jardin. Le débit du goutte à goutte est réglé empiriquement en les étanchéifiant avec de la cire d’abeille fondue. La durée entre la chute de chaque goutte devient ainsi plus longue.
En tombant, les gouttent ruissellent sur des céramiques en grès émaillée, évoquant des sortes de vie végétale étrange, sur lesquels sont fixés des pinces crocodiles. En tombant, les gouttent altèrent également des formes faites de terres crues et de tissus qui s’éroderont au fil de l’exposition, revenant progressivement à un état de terre glaise visqueux.
A chaque fois qu’une goutte percute les pinces crocodiles, un signal électrique est émis, et, via l’intermédiaire de deux circuits électroniques suspendus, vient déclencher le râle plaintif et chantant d’une des 7 céramiques sonores disposées au sol.
Ces céramiques s’érigent comme une succession de vertèbres en terre, des colonnes émaillées qui agissent comme des cavités sonores à partir d’un système de flûte en céramique et d’une modulation interne du flux d’air. Ces 7 sculptures sonores sont reliées à des souffleries électriques via des tuyaux en PVC. Les souffleries électriques sont-elles mêmes ensevelies sous un mélange de terre crue et de textile qui vient les calfeutrer, afin de réduire la puissance de leur souffle parasite.
Certaines des céramiques de petit format qui composent ce paysage sonore et visuel ont été placées dans des ruches d’abeilles. Les insectes ont bâti leur rayon de cire jaune entre les rhizomes complexes de ces pièces en terre cuite.