ENTRE STABILE ET MOBILE: L’INFLUENCE DE L’AIR – VERNISSAGE

ENTRE STABILE ET MOBILE : l’influence de l’Air

Si la première obsession artistique de Serge, transmise par son père, fut de trouver la couleur de l’air en peinture, son obsession artistique et personnelle est de trouver l’harmonie dans le chaos. Ou plus précisément, d’inventer le chaos pour en faire surgir de nouveaux équilibres.

Ce n’est pas la première fois que Serge MENDJISKY se confronte la troisième dimension et se laisse tenter par l’abstraction. En 1980 il réalise des panneaux en relief composés de modules géométriques en céramique multicolore. En 1988, encouragé par Arman il crée une série des sculptures en bois et métal et en peint quelques-unes la manière pointilliste. La Volière est la Fondation Van Gogh Arles, l’Orchestre de Jazz, tournant tel un manège, avant-garde du travail actuel, se trouve chez un collectionneur allemand.

En 1989, il prend de l’altitude avec Le Cyclotron Nice : une sculpture colorée de 16 m de haut qui évoque la danse atomique d’électrons et de neutrons.

Se lancer aujourd’hui sur les traces de Calder, dévoile un désir impérieux de rester en mouvement, dans l’Air milieu propre la lumière, et la couleur, tout en gardant le contact avec la matière qui résiste.

L’élaboration d’un mobile nécessite une grande maitrise intellectuelle pour résoudre toutes les difficultés techniques qui s’imposent l’imagination. Les contraintes mathématiques dépassées, le résultat concret donne l’impression intime de l’allègement, allégorie du désir de se libérer des entraves de l’apesanteur.

Des stabiles comme des arbres, qu’il plante et pour qui il construit un dialogue hypnotique avec le vent. Des axes qui relieraient le ciel et la terre et s’appuient sur l’équilibre fragile du plein, du vide, du volume et du mouvement, conjugués aux points cardinaux, auxquels il ajoute la dimension verticale et la dimension intérieure qui est le centre. Ce noyau primordial, invisible, issu du chaos qui vit en nous et dans l’espace, Serge MENDJISKY l’organise et en déploie toutes les énergies. Celle de la fantaisie des formes et des couleurs, nous amène la joie méditative qu’il éprouve en créant, car si nous sommes attentifs, l’œuvre d’art nous dit toujours quelque chose sur l’Artiste et sur nous-mêmes.

Les titres sont des propositions hasardeuses, pour nous aider flotter au vent, nous détacher de notre quotidien alourdi d’informations, concepts, et objets inutiles : Cash l’eau, Mère porteuse, Stiletto, New-Look Balance, Roue de la fortune, Arbre plumes !

Regarder en lui-même profondément et faire jaillir un nouvel élan artistique, relève donc du défi métaphysique de cet homme de quatre-vingt trois printemps, qui ne démentirait pas Baudelaire écrivant : « La Sculpture réclame en même temps qu’une exécution parfaite, une spiritualité très élevée. »

Patricia Mendjisky

L’exposition se tiendra du 6 juin au 31 juillet 2012.

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Galerie PALMYRE

71 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 PARIS

Tél : 01 42 66 66 19 / Courriel : patricia@mendjisky.com

www.mendjisky.com

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