Des regards contemporains sur la déportation

Vernissage le samedi 08 février à 17h30
Avec écritures et lectures poétiques d’après les œuvres
Entrée libre

Alors que nos époques contemporaines traînent encore et toujours des questions de nationalisme et d’antisémitisme, quatre artistes européens posent leur regard sur la déportation et la façon d’en faire mémoire aujourd’hui. Chacun d’eux manie une technique différente. Chacun d’eux incarne une histoire, un pays, une Europe au passé déchiré. Tous pourtant se retrouvent devant le même mystère, la même difficulté : Comment dessiner les contours de la haine ? Comment représenter la déportation ? Comment en parler ? Comment transmettre ?
Il y a les œuvres discursives et engagées de Deborah Edwards, peintre anglaise, un théâtre où la vie se joue, où les combats se mènent. Il y a les images crues de Lola Granell, peintre plasticienne espagnole, des silhouettes aux contours flous, semblant flotter au-delà du réel. Il y a ce bouleversant voyage autour des portraits d’Eve Grozinger, photographe française, la force de leurs regards. Il y a la puissance de ces images, nues d’êtres et de commentaires, de Paolo Jamoletti, réalisateur et vidéaste italien, qui laisse chacun imaginer, ressentir.
Tous quatre nous offrent à voir un kaléidoscope d’une rare justesse. On est touché par la force de toutes ces œuvres, happé par les récits qu’elles charrient. Tel un émouvant et percutant journal intime, elles gardent vivante cette mémoire fragile, coincent les portes de la tolérance et de la conscience afin qu’elles ne se ferment pas.
Entre émotion et transmission, une exposition pour dire et se souvenir.