CRYRS – Projection ECCE HOMO
- Du 03/12/2010 au
- Localisation : Atelier Damien Bestieu
- Site de l'événement
CRYRSVernissage / ProjectionECCE HOMODRAME en 3 tableaux et intermèdespièce vidéo et voix de synthèsele vendredi 03 décembre – 19h30projection l’atelier Damien Bestieu29 rue de la Rousselle 33000 Bordeauxwww.cryrs.comwww.cryrs.com/ecce_homo.html
Voici l’homme Trois ans. Déportés volontaires dans une maison érigée en colonne de Saint Siméon le Stylite, nous nous sommes soumis l’expérience de l’ennui comme principe de sociabilité. Cet ermitage a donné lieu des mutations profondes qui n’étaient transcriptibles qu’ travers la complémentarité de la narration et de l’image en mouvement – qui paradoxalement retranscrivait au mieux l’immuabilité de cet environnement éprouvé tous points de vue. Oscillant entre la conviction Pascalienne d’un nécessaire retranchement pour tirer profit de la souffrance générée par la fondamentale question de l’Etre, nous en avons banni le divertissement : la course au bonheur était donc impossible. Oscillant entre cette conviction Pascalienne au rythme du pendule de Schopenhauer nous avons éprouvé le temps de l’homme-animal que nous ne sommes plus, le temps d’une souffrance sans prompte satisfaction. Une troisième voie pourtant se dessinait : la vie contemplative. Toutefois, nous questionnons une issue possible l’aporie dans laquelle nous nous trouvons en envisageant le support multi médiatique du divertissement comme générateur de la question ontologique son tour. Le pathos de la variété française qui confine au Sublime propose une ontologie de masse et interroge l’Etre au monde. Les “sans métaphysique” en défendraient donc une, sans se retourner néanmoins. C’est travers la diffusion grande échelle d’images absurdes, en ce qu’elles diffèrent radicalement d’avec les grandes oeuvres d’avant l’ère de l’Homme Moderne, qui faisaient cas du beau- et avec elles de leur esthétique de la Laideur -non pas du laid bien réalisé présent au fil de l’histoire de l’art mais du laid idéalisé et promu comme principe de beauté- que le divertissement saura nous faire apprécier la condition de bête. Ecce homo présente donc une mise en perspective d’éléments biographiques de ces trois dernières années, de variété, de narration poétique et d’images de masse pour donner lieu une suggestion métaphysique décloisonnée et défenestrée. Exilée. La pièce vidéo jouxte l’univers du théâtre où un drame vécu se joue ici en plusieurs actes. La narration sous formes de stances déshumanise le narrateur grâce une voix de synthèse et donne entendre la poésie comme une chanson populaire dont on ne retient que l’air sans connaître les paroles -qui de ce fait sont interchangeables et gagnent la conquête de l’universel. Le drame particulier s’en est allé avec… En troupeau donc. Remercier la Bête qui a suscité cette réflexion et diminué la souffrance travers notre contemplation émue et nouvelle chaque jour. Ecce homo est le Testament, l’Alliance au sens premier du terme, laissé cette terre qu’aujourd’hui nous quittons et que nous signons. L’hommage aussi l’humanité que nous avons perdue plus qu’elle n’a su nous perdre. A Dieu, veaux, vaches, cochons, Werther. CRYRS