CHAOS une exposition de FINIE WICH
- Du 15/05/2014 au 14/06/2014
- Localisation : Galerie Mémoire de l’Avenir
- Site de l'événement
CHAOS une exposition de l’artiste néerlandaise Finie Wich du 15 mai au 14 juin l’espace interculturel Mémoire de l’Avenir
Dans les cosmogonies antiques et chrétiennes le chaos désigne l’état de confusion des éléments avant l’organisation du monde. Finie Wich l’envisage comme le résultat né de l’intervention d’un élément extérieur qui détruit le monde intérieur, physique ou psychologie, des Hommes. De cette destruction, l’Homme doit tirer des leçons, pour reconstruire son univers mental ou physique sur des bases plus solides. Le chaos que figure Finie Wich est une sorte de Memento Mori, une mise en garde sur la fragilité de la vie, une révélation de la recherche permanente d’équilibre chez l’Homme. Il est le résultat de la conjonction de trois séries : les destructions, les tempêtes, et le bestiaire. Mises côte côte ces séries font naître un sentiment d’ « inquiétante étrangeté » qui, comme le concept freudien l’analyse, crée une rupture dans la rationalisation rassurante du quotidien lié au malaise soudain devant un être ou un objet pourtant familier et parfaitement reconnu. C’est la présence du bestiaire qui vient renforcer ce sentiment. A travers la figure du chien, du lapin, des oiseaux noirs, des tortues et des chimères l’artiste insère dans son travail une métaphore de la condition humaine. Le chien symbolise la fois le pouvoir et le non pouvoir. L’Homme lui délègue ce qu’il n’arrive pas maîtriser, comme la garde du foyer ou du troupeau. Mais le chien comme l’Homme est aussi un animal dominateur. Les oiseaux quant eux sont des témoins, bruyants et inquiétants qui gardent leurs distances avec le monde des Hommes. L’innocence des animaux chez Finie Wich reflète l’innocence de l’Homme face son destin. La série des tempêtes figure le chaos en mouvement. Ces tempêtes sont liées au pays d’origine de l’artiste. C’est un travail sur ses racines et sur le sentiment étrange d’inquiétude et de malaise qui nait du bruit du vent travers les portes et les fenêtres alors que l’on pense être l’abri chez soi. Dans l’OEuvre de l’artiste, il y a les travaux dont l’exécution, en apparence rapide, composée de traits, sont l’expression d’une pensée dont il faut saisir l’instant la force. Ces traits, l’artiste les décrit comme un langage pictural, une d’écriture primaire, universelle. Il y a aussi les oeuvres dont la touche plus léchée vient rendre précieux quelque chose de dramatique. Une sorte d’esthétique dans l’horreur. Les couleurs acidulées renforcent cette idée de paradoxe. D’apparence joyeux, son travail sous-tend le drame et invite se méfier des apparences. Finie Wich est diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts de s’HertogenBosch aux Pays-Bas. Elle vit et travaille Saint-Cloud. >> www.finiewich.com