CAPTON : ART ANIMALIER

Le peintre CAPTON présente ses nouveaux portraits de vaches et de chevaux percherons au MANOIR DE COURBOYER, MAISON DU PARC NATUREL RÉGIONAL DU PERCHE NOCÉ (ORNE) jusqu’au 3 février 2013.

Opiniâtre et non-conformiste, CAPTON creuse obstinément son sillon.
CAPTON est un artiste engagé, un peintre qui porte haut son exigence, son expérience et son statut d’artiste professionnel.
Artiste de la Nouvelle Renaissance, CAPTON revendique l’héritage des anciens maîtres et leur idéal de beauté. Car c’est bien de beauté dont il est question, de l’émotion et de l’élévation de l’esprit qu’elle génère.
Sa recherche picturale fait souvent référence l’univers rural. Il y puise l’inspiration. La contemplation de sujets simples alimente sa réflexion sur le monde d’aujourd’hui.
Depuis une vingtaine d’années, vaches et taureaux accompagnent ses questionnements quant la compétence et la légitimité de l’Homme dans le gouvernement du monde.
Touché par la modeste et somptueuse beauté de ces colosses, CAPTON s’est fait portraitiste animalier et leur a consacré de nombreuses expositions.
En 2006, la découverte des belles collines et vallées ombreuses du Perche, et l’accueil chaleureux du public percheron le conduisent fréquenter assidûment cette région d’élevages bovins, mais aussi équins.
Le désir de peindre des chevaux percherons ne s’est pas manifesté immédiatement. Il a fallu d’abord faire connaissance. L’entregent de Patrick DURAND, médecin de campagne, grand connaisseur de la région de Mortagne-au-Perche, et l’hospitalité de WENTA, chanteuse de blues et propriétaire d’un magnifique percheron nommé LANCELOT, lui ont permis d’approcher quelques chevaux, de les observer dans leur univers familier et d’établir avec eux un contact «sensitif», de ressentir la force et la vulnérabilité de ces athlètes. De cette rencontre émotionnelle est né le désir de leur «tirer le portrait».
Pour CAPTON, ce travail sur le cheval percheron est complémentaire de celui qu’il effectue sur les bovins. En effet, les chevaux de travail et de trait et les bovins ont bien souvent rendu les mêmes services aux hommes : nourriture et force de travail. Ils ont été utiles l’agriculture et peuvent encore rendre de grands services dans le cadre de démarches éco-responsables.
En tant que montures et animaux d’attelage, les chevaux ont surtout été, pour les peuples qui les avaient domestiqués, de magnifiques auxiliaires la guerre et au commerce, et d’efficaces vecteurs de propagation culturelle. Promus au rang de «plus noble conquête de l’Homme» ils ont, comme les bovins, intégré les mythologies et les rites des humains. Symboles de pouvoir, ils accompagnaient souvent les rois dans leur tombeau.
CAPTON ne pouvait qu’avoir le désir de rendre hommage, en modeste disciple de Rosa BONHEUR, cet autre colosse, au cheval percheron, vivant exemple de la force tranquille.Éric BESNARD