Best off the wall on the gallery wall
- Du 02/07/2016 au 30/07/2016
- Localisation : Galerie Les filles du calvaire
- Site de l'événement
La galerie Les filles du calvaire est heureuse de vous présenter cette exposition suite à l’invitation faite à Anna Alix Koffi, rédactrice en chef de la revue OFF the wall.
Cette proposition est le souhait d’une matérialisation, le temps d’une exposition estivale, de la collaboration entre la galerie Les filles du calvaire et la revue photographique OFF the wall. Elle est aussi le prétexte pour une exposition collective célébrant à la fois les 20 ans de la galerie et la sortie des derniers numéros de la revue. Les dix publications de la collection, témoignent en effet de cette complicité de regards, alignées sur une même considération de l’image et de l’auteur.
Si le livre perdure de facto face à la précarité temporelle de l’exposition, l’ardeur à faire parler l’image dans l’instant demeure. Il ne s’agit pas d’opérer un simple plaquage sur les murs des choix éditoriaux de la revue, mais bien de proposer le déplacement d’un corpus malléable, constitué par des affinités d’œuvres, de sujets et de formes. Les deux différentes couvertures de chaque volume présentent deux images, l’une d’un photographe émergent, l’autre d’une icône historique. De cette manière, les murs de la galerie deviennent alors des pages, des couvertures spatiales où deux générations de photographes s’exposent et dialoguent, dans un même espace. Tous les photographes exposés aujourd’hui ont été publiés au moins une fois dans la revue. Qu’il s’agisse de mise en page ou de scénographie, le soin privilégié est celui de faire résonner les démarches entres elles.
Les thèmes consacrés dans les différents numéros, nécessaires pour mettre de l’ordre dans l’esprit de celui qui feuillète, sont ici condensés on the gallery wall pour réaffirmer l’engagement et les choix initiés depuis 20 ans par la galerie. La scénographie, pensée comme un Best Off, fait écho aux propositions de la revue en rassemblant les travaux d’une «treizaine» d’artistes de la galerie et d’un coup de cœur extérieur.
Le rez-de-chaussée vient illustrer les deux derniers numéros, 9 et 10, de la revue. L’ouverture se fait par l’espace architecturé de Noémie Goudal, et les vues d’Istanbul de Paola de Pietri. Ces espaces ouverts, font face aux images aériennes de Corinne Mercadier, qui vibrent au contact des collages sensibles de Katrien de Blauwer et Claudia Huidobro. Au centre, Antoine d’Agata allie ces deux espaces par la nudité vibrante d’une danseuse.
A l’étage, toute la politique de la galerie envers les artistes émergents s’expose aux côtés de jeunes artistes plus confirmés, dans une scénographie originale soutenue par les laboratoires PICTO.
Les portraits et les corps en attente de Samuel Gratacap et de Laura Henno dévoilent la réalité politique et sociale d’un sujet brûlant, celui des migrants, les uns à la frontière tunisienne, les autres à l’île de la Réunion. L’atmosphère s’électrise avec les œuvres de Benjamin Mouly et de SMITH décrivant la rencontre des formes et des états de l’être. La densité des photographies noir et blanc d’Erwan Morère et de Yusuf Sevinçli revisitent cette pratique de manière très contemporaine et singulière, l’un se rapprochant d’un piqué de dessin et l’autre d’une écriture griffée et charbonneuse. Ils nous livrent tous les deux une vision humaniste intense et toute en contraste.
Clara Chichin est l’invitée d’Anna Alix Koffi, un coup de coeur dont nous vous laissons le soin de découvrir la vidéo.
Sébastien Borderie