Bernar Venet : Effondrement 24 Arcs
- Du 25/03/2010 au 29/05/2010
- Localisation : Galerie Pièce Unique
Effondrement 24 Arcs
25 Mars 2010 – 29 Mai 2010 Né en France en 1941 Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence). Bernar Venet entame très tôt une réflexion sur la création artistique et multiplie les expérimentations sur la forme, le concept et la matière. A Nice, il se lie rapidement avec Arman et les membres du Nouveau Réalisme qui l’invitent exposer avec eux. En 1966, Bernar Venet s’installe New York, et son travail prend une nouvelle orientation lorsqu’il est confronté celui des artistes de l’Art Minimal. La propension de Bernar Venet « l’abstraction intellectuelle » l’amène tout naturellement l’Art Conceptuel. En 1970, il cesse un temps son activité pour se consacrer la théorie, il enseigne La Sorbonne et donne des conférences de par le monde. C’est la fin des années 70 qu’il applique ses préceptes ses sculptures monumentales. Son œuvre est alors déj largement reconnue, et il participe aux plus prestigieuses manifestations internationales. Récompensé par de nombreux prix et honoré de plusieurs titres officiels, il compte parmi les plus grands artistes actuels. La pièce Effondrement 24 Arcs qui sera montrée la Galerie Pièce Unique est emblématique de la démarche de Bernar Venet. L’artiste propose, encore une fois, l’éphémère comme paramètre possible dans une œuvre qui sera chaque fois recréée, en insistant sur son caractère provisoire et transitoire. Il fait intervenir le principe d’incertitude. Son objectif est, comme il l’a déj formulé propos d’œuvre réalisées antérieurement, de libérer la sculpture des contraintes de la composition et de critiquer le principe utopique d’un ordre idéal. Ces travaux composés de lignes courbes (liées la géométrie) présentées sur le sol de manière désordonnée (chaotique), sont, en ce qui le concerne, les meilleurs exemples d’un engagement qui consiste développer un système ouvert où l’on cesse de voir les choses compartimentées, découpées, avec des frontières hermétiques, et où il propose des interrelations. Avec une sobriété de moyens, c’est sa manière de réagir brutalement l’académisme du carré, du cube ou du monochrome, cet héritage légué par Malevitch ou Mondrian et qui, selon l’artiste, « s’essouffle paresseusement dans son énième variation, dans sa croyance aveugle en un ordre idéal ». Cette installation est composée de 24 arcs en acier Corten. Ces arcs que l’on retrouve de manière récurrente dans l’œuvre de l’artiste sont ici présentés comme abandonnés, entremêlés dans un désordre chaotique, faisant suite un événement imprévu, celui d’une désintégration, d’un « effondrement ».