1966-79
- Du 24/05/2013 au 11/08/2013
- Localisation : Institut d’art contemporain
- Site de l'événement
L’IAC invite in situ Laurent Montaron proposer, en tant que commissaire d’exposition, un regard sur les artistes de sa génération. Depuis plusieurs années, l’IAC a noué des liens privilégiés avec cet artiste, travers la présentation d’une exposition monographique en 2009 et l’acquisition d’oeuvres pour sa collection.
Cette relation trouve aujourd’hui un nouveau prolongement avec l’exposition 1966-79.
Dans le contexte national des Pléiades – 30 ans des Frac, cette exposition est l’occasion d’aborder la création comme moteur de constitution d’une collection, et de présenter des oeuvres qui pourraient rejoindre la collection de l’IAC.
Ainsi, avec Les dernières couleurs, oeuvre réalisée a partir des derniers plans sur films autochromes produits dans les usines des frères Lumière en 1952, Dove Allouche tente de recouvrer la mémoire photographique d’un média disparu. Katinka Bock, Bojan arcević, Ján Mancuška et Guillaume Leblon évoquent la capacité de la matière transcrire l’écoulement du temps, la répétition d’un geste, ou la mesure d’une distance. Leurs oeuvres orientent le propos de l’exposition vers les notions de trace, d’empreinte, et de manière générale vers les formes qui rendent comptent du passé. A cet égard, l’oeuvre de Katinka Bock, Sechs Flächen und ein Raum [Six surfaces et un espace], invente une manière de représenter l’espace, par la découpe de plaques d’argile aux dimensions d’une architecture. La volonté de renouer avec une forme de transmission se manifeste enfin par un réinvestissement du récit et des liens qu’il permet de tisser. C’est notamment le cas dans le travail de Jason Dodge, de MargaretSalmon, de Daniel Gustav Cramer et de Jordan Wolfson, ou bien encore chez João Maria Gusmão & Pedro Paiva, dont les films interpellent l’imaginaire et la mémoire du spectateur. Le récit historique et politiqueprend également toute sa place dans l’exposition. Dans leur film Subi dura a rudibus, Leonnie Van Brummelen et Siebren De Haan s’intéressent ainsi aux représentations d’événements historiques,tandis qu’Ulla von Brandenburg réveille travers des agrandissements de motifs de quilts le souvenir des luttes menées par les esclaves nord-américains pour gagner leur liberté. Au travers de sculptures, de films, d’installations, d’objets ou de photographies, les artistes réunis dans cette exposition abordent notre présent au regard du passé. Ils s’intéressent au medium dans sa matérialité, son rapport au temps et dans sa capacité résister une forme d’atrophie de l’expérience individuelle qui caractérise l’époque contemporaine.