
Vladimir Devanlay
Stature V
Pierre qui résiste, se dresse, s'ouvre à l'épreuve de l'érosion, au devenir.
Temps qui transforme, mais qui demeure mémoire immémorielle.
La stature désigne la hauteur d'un corps ou d'un animal considéré dans l'effet qu'il produit. Elle désigne aussi la dimension morale d'une personne.
Dans cette série les visages se dressent comme des statues. Leurs dimensions nous invitent à l'humilité telles les statues énigmatiques de l'île de Pâque. Ces visages sont des falaises, soumises aux marées, à l'érosion , au vent et aux saisons.
Ils évoquent cette force et cette forme d 'acceptation et de renoncement face à ce qui nous dépasse, se situe hors de notre maîtrise. Ces visages sont en transit, façonnés par l’œuvre, le sens et la beauté du provisoire. Il nous rappelle avec puissance les dernières lignes du Mythe de Sisyphe d'Albert Camus : il faut imaginer Sisyphe heureux.
Les pieds s'enfoncent profond
dans l'aveugle de la terre.
Les pieds se crispent
comme des tendons
dans la patine du bronze.
L'éclaircie se profile
dans l'écorce du chêne centenaire.
Mémoire de nos jours d'écume.
Y-a-t'il un éclat pour esquisser
les empreintes de nos doigts enfantins
que le temps a griffées dans la patine ?
- Prix indicatif :
- Technique : Acrylique, émulsion et sable sur toile
- Sujet :
- Discipline :
- Support et matériaux :
- Année de création : 2023
- Dimensions : 100 x 65